A ma gauche, le Blu-ray de Sony, Samsung, Panasonic, Philips et consorts. 25 Go par couche sur la balance. Face à lui, le HD-DVD de Toshiba, Nec et Microsoft qui affiche 15 Go par couche. L’enjeu du combat : succéder au
superchampion de la catégorie, le DVD-vidéo. 4,7 Go par couche, invaincu depuis 1995, mais qui a décidé de ne pas défendre son titre, estimant que la haute définition n’était pas faite pour lui. En 2006, le Blu-ray est favori sur le papier
pour remporter le pactole. Il peut aligner jusqu’à huit couches de 25 Go, soit la bagatelle de 200 Go par galette. En face, le HD-DVD ne pourra jamais dépasser les 51 Go par face. Mais sa conception étant proche de celle du DVD, il est moins
cher à commercialiser. Les premiers rounds sont pour le camp du HD-DVD. Outre des platines plus économiques, un catalogue de films bien fourni et de vraies fonctions interactives, les titres encodés en VC-1, le codec de Microsoft, rendent mieux à
l’écran que les Blu-ray compressés en MPeg-2. Sony vacille, tombe dans les cordes. Qu’à cela ne tienne, le géant nippon se relève et frappe un grand coup avec sa Playstation 3. Si cette console s’avère au début trop chère pour
les joueurs, elle est presque donnée pour ceux qui veulent goûter à la HD. Le camp du HD-DVD savait que l’ennemi avait du coffre et contre-attaque avec un lecteur HD-DVD externe pour la Xbox 360. Le coup est discutable. Certes, le lecteur
n’est pas cher. Mais en ne l’intégrant pas en standard dans la console de Microsoft, il laisse la PS3 installer dans le monde un parc important de lecteurs Blu-ray. C’est le début de la fin. D’autant plus que le champion
de Sony porte mieux ses coups. Les problèmes de production et d’interactivité sont du passé. L’adoption de codecs plus évolués (H.264 et VC-1) règle les problèmes de qualité d’image. Les graveurs de Blu-ray se multiplient sur
PC, là où l’offre HD-DVD est quasi inexistante. Et tout va s’accélérer en ce début 2008 avec le ralliement de la Warner au camp de Sony et des ventes de films Blu-ray atteignant les 80 % de parts de marché. La concurrence est KO
debout. Toshiba aura beau brader ses platines de salon, il est clair que Sony a gagné le combat. Tant mieux pour nos téléviseurs HD qui pourront enfin dévoiler tout leur potentiel. Tant pis pour ceux qui ont perdu après nous avoir pris en otage dans
une guéguerre commerciale…(*) rédacteur en chef
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