Après l’animal de compagnie, le meilleur ami de l’homme sera-t-il un robot ? Au magasin Robopolis, Jérôme Damelincourt (voir encadré) relate la visite d’une femme veuve de 75 ans, venue s’enquérir du dernier
modèle d’Aibo : ‘ A son âge, elle disait qu’elle ne pourrait peut-être plus promener son chien. ‘ Mais le cas est plutôt rare. Le responsable de cette boutique consacrée aux robots reconnaît que
cette passion est le plus souvent partagée par des férus d’informatique et d’électronique. Il devrait s’écouler une bonne quinzaine d’années avant que l’humanoïde de science-fiction prenne place dans notre quotidien. Pour l’heure c’est encore le
robot jouet qui a le plus de succès
Quand le robot devient objet d’art
Objet de rêve, le robot n’est pas sans inspirer les artistes. Ainsi qu’en témoignent les ?”uvres exposées à Lille jusqu’au 7 mars 2004, et, dans une moindre mesure, l’exposition Hommes et robots à la Maison du Japon à Paris
jusqu’au 31 janvier 2004. Les organisateurs de Lille 2004 souhaitaient ‘ en finir avec le futur antérieur, celui de nos grands-parents qui n’a jamais eu lieu ‘. L’exposition présente à la fois des
robots d’artiste, qui se déplacent mais n’ont pas tous une forme androïde, et des robots de chercheurs qui ne sont pas toujours leurs alter ego : robot environnement, zoomorphe (animaux) et androïde
ASIMO : habillé comme un cosmonaute
Présenté en novembre 2003 à la Maison de la culture du Japon à Paris, l’humanoïde Asimo, conçu par Honda, est considéré comme l’un des robots bipèdes les plus évolués. Asimo serre la main de son interlocuteur, monte un escalier, se
dandine sur une musique hawaïenne… En tant qu’assistant personnel, par exemple d’une personne âgée, il devrait être commercialisé d’ici quinze à vingt ans, à un prix estimé à 2 500 euros
AIBO : un bon toutou pour technophiles
Depuis la première édition en 1999, Sony aurait vendu 130 000 modèles de son fameux robot-chien Aibo. Le dernier-né, baptisé ERS-210, est équipé d’une technologie de reconnaissance de formes et de motifs. Il peut ainsi reconnaître
la voix et le visage de son propriétaire, ou encore retrouver tout seul sa base afin de se recharger. Il est de plus doté d’une connexion réseau sans fil qui lui permet de communiquer avec d’autres appareils. On prédit déjà un usage d’ordre
domotique aux prochains Aibo
PAPERO : un robot physionomiste et bavard
Dans sa version 2003, PaPeRo (robot partenaire personnel) conçu par Nec en 2001 présente de nettes améliorations. Créé pour être le compagnon des hommes, il peut reconnaître le visage de dix personnes et dialoguer avec elles. Mais son
vocabulaire reste limité à environ 650 mots. Une fois connecté à Internet, PaPeRo peut donner la météo ou bien vérifier les courriels. Ce robot n’est pas dénué d’affect : il évite les personnes qui le maltraitent en tapant sur ses capteurs
sensitifs !
QRIO : un marathonien dans l’âme
Selon son concepteur, Sony, ce petit robot bipède, haut de 60 cm et lourd de 7 kg, pourrait trotter à une allure de 14 mètres par minute. Des performances qui n’impressionnent pas les experts, pour qui la principale difficulté
à lever est de faire courir un robot sur un terrain accidenté. Modestes, les ingénieurs chargés de son développement reconnaissent que cet athlète électronique a encore beaucoup de progrès à faire. Sa date de commercialisation reste inconnue
IFBOT : le communiquant
Doté d’un vocabulaire de 10 000 mots, Ifbot peut soutenir une conversation uniquement en japonais pour l’instant, hélas. Il décèle les émotions de son interlocuteur, reconnaît une quarantaine d’expressions faciales et peut
distinguer jusqu’à 10 personnes. Ce beau parleur peut aussi se déplacer et éviter les obstacles. Commercialisé dans une série limitée à 1 000 exemplaires, il est aussi sur le site
www.ifbot.net en… japonais
BANRYU : un cerbère domestique
Banryu, créé par les sociétés Tmsuk et Sanyo a des allures de gardien du Temple. Et pour cause : ce quadrupède qui pèse une quarantaine de kilos a été conçu pour surveiller la maison. Doté d’une cinquantaine de capteurs, il peut
détecter des odeurs, voir ou connaître la température ambiante. Il signale ainsi la présence d’intrus et prévient des fuites de gaz ou des incendies
HRP-2 : inspiré de la science-fiction
HRP-2 est issu d’un projet de robot humanoïde et doit son design à un dessinateur de mangas japonais. Il sait reconnaître les objets qu’on lui indique, comprend les ordres vocaux et se relève seul en cas de chute. Et ce n’est qu’un
début ! En décembre 2003, le ministre de la Recherche Claudie Haigneré a inauguré le laboratoire franco-japonais qui va ?”uvrer à son développement. Les équipes réunissant des chercheurs du CNRS et de son équivalent nippon AIST ambitionnent
de le rendre autonome… comme dans la science-fiction ! En cas de catastrophe nucléaire, une équipe de HRP-2 pourrait se rendre sur place pour sauver des vies humaines, imagine-t-on au CNRS
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