Plus simples à installer et plus rapides, les disques durs internes en interface Sata sont bien plus séduisants que les modèles IDE, d’autant que leur capacité de stockage est en hausse continuelle. Mais attention, si les performances
sont similaires, les prix au gigaoctet présentent des différences.
En apparence, rien de plus trivial qu’un disque dur. Cet élément incontournable des ordinateurs peut être considéré comme une sorte de grosse armoire servant à ranger des quantités importantes de données : des fichiers multimédias de plus en plus nombreux et volumineux (l’évolution des capacités a largement été dictée par la popularisation des loisirs numériques : vidéo, photo, musique, jeux), mais aussi des systèmes d’exploitation et des logiciels également de plus en plus lourds. Pas étonnant, donc, que l’on trouve aujourd’hui des disques durs dont la capacité atteint, sur le papier, les 500 Go !
Peu de constructeurs en course
Mais l’évolution des disques durs ne se limite pas à l’inflation de leur capacité de stockage. Comme les autres composants du PC, qui n’ont cessé d’évoluer et de gagner en rapidité au fil des années, les disques durs ont entamé leur mue, à leur rythme, il y a environ trois ans avec l’arrivée de l’interface série Sata (Serial ATA). Son objectif : augmenter de manière significative les performances par rapport à la vieillissante interface parallèle ATA des disques durs IDE.Selon les mesures de notre laboratoire à l’époque, la promesse est devenue réalité, avec une rapidité en écriture accrue de 40 % en faveur du Sata. Autres modifications imposées par la nouvelle interface : le connecteur, sur le disque et sur la carte mère, est différent de la prise IDE (un câble fin à la place d’une large nappe de fils), ce qui a entraîné quelques bouleversements à l’intérieur des PC. Mais à la clé, l’installation s’en trouve facilitée (voir ci-contre).L’interface Sata a évolué en 2005 avec l’arrivée du Sata II, plus rapide : le débit maximal passe de 150 à 300 Mo/s. Les disques Sata II, qui fonctionnent sans souci lorsqu’ils sont reliés à une prise Sata de première génération sur la carte mère du PC, bénéficient également d’un procédé nommé NCQ, permettant de réduire le temps d’accès aux données (voir glossaire). Mais dans les faits, ces évolutions n’ont malheureusement pas d’influence sur les performances (voir ‘ A notre avis ‘).Pour ce comparatif, nous avons sélectionné sept disques durs Sata et Sata II au format 3,5 pouces, d’une capacité comprise entre 150 et 500 Go. Sur les quatre principaux constructeurs de gros disques durs (le marché s’est réduit comme peau de chagrin au fil des années), seuls trois sont représentés : Hitachi, Seagate et Western Digital. Le quatrième, Maxtor, dont le rachat par Seagate a été annoncé il y a quelques semaines, n’a pas souhaité participer à ce banc d’essai. Dommage, car on trouve encore des disques de cette marque chez les revendeurs.Dans la majorité des disques de notre sélection, les plateaux tournent à 7 200 tours par minute (tr/min), à l’exception du modèle Raptor X de Western Digital, qui fait figure d’extraterrestre avec sa vitesse de rotation de 10 000 tr/min, sa coque en partie transparente laissant voir le fonctionnement des têtes de lecture… et son prix astronomique ! De manière logique, ce disque a obtenu les meilleurs scores à nos tests de performances ; les autres modèles ont affiché des résultats relativement homogènes, avec quelques disparités occasionnelles en lecture ou en écriture. Au moment du choix, ce seront donc essentiellement le prix et la capacité du disque qui feront la différence…