Marchands de fruits et légumes, poissonniers, fleuristes, bouchers, apiculteurs… Les huit marchés hebdomadaires de Besançon n’ont rien à envier aux étals des autres marchés de France. Un petit détail les distingue pourtant. Depuis janvier 2002, les trois employés de mairie chargés de placer les commerçants et de percevoir les ‘ droits de place ‘ ne quittent plus leur Palm. Comprenez leur PC de poche de type Palm, en l’occurrence un Palm Vx.Place de la Révolution, 9 heures. Claude Saint-voirin, le chef des placiers, commence l’encaissement. ‘ Vous allez voir, cela n’a plus rien à voir avec l’ancienne méthode : maintenant, c’est facile comme tout ! ‘ prévient-il. Devant la marchande de légumes, la démonstration est convaincante. En quelques coups de stylet, le placier recherche le nom du commerçant dans la base de données, il entre le nombre de mètres occupés par l’étal et imprime une facturette. ‘ Avant le Palm, nous avions un carnet à souches et nous devions remettre des tickets de valeur en contrepartie du paiement, se souvient Claude Saintvoirin. A la fin de notre tournée, nous devions compter le total de tous les justificatifs distribués : un travail long et fastidieux. ‘ Aujourd’hui, l’opération ne prend plus que quelques secondes : il suffit d’éditer un récapitulatif et de vérifier que la somme encaissée correspond bien au total enregistré dans la machine. La gestion des tickets était elle-même très lourde : ‘ Nous devions constamment nous assurer que nous avions commandé suffisamment de tickets pour les marchés à venir ‘, se souvient Jean-Marie Baverel, responsable du service Etudes et développements informatiques de la mairie.Autre avantage du système : il permet de suivre les absences plus efficacement. A Besançon, un commerçant régulier qui a obtenu une place fixe chaque semaine ne doit pas être absent plus de quatre fois de suite, et pas plus de dix fois dans l’année, sous peine de voir sa place attribuée à un autre. Le PC de poche tient les comptes en un clin d’?”il, évitant aux placiers de se plonger dans la paperasse et les carnets à souches. Les commerçants ne sont visiblement pas du tout troublés de voir les placiers équipés de PC de poche. ‘ Pour nous, cela ne change rien ‘, estime Philippe Peteton, fleuriste. Louis Ratié, apiculteur, est encore plus pragmatique : ‘ Que ce soit avec un Palm ou de façon manuelle, l’important, c’est que ce nous gagnons sur le marché. ‘ En ce qui concerne les coûts, la ville sort largement gagnante puisque le passage au Palm sera rapidement amorti. La gestion à l’ancienne, avec achat des tickets, coûtait 1 600 euros par an à la mairie, contre un investissement définitif de 6 600 euros pour le système des PC de poche. Géraldine Conreau, primeur, a du coup quelques idées pour l’utilisation des bénéfices : ‘ Au lieu de vous donner ces jolies boîtes, ils feraient mieux de… vous acheter de nouveaux uniformes ‘, lance-t-elle dans un grand éclat de rire. Le chef des placiers feint de ne pas entendre : il est déjà occupé à encaisser le commerçant voisin
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