Les routes du téléchargement ne sont décidément plus sûres. Après quelques années de tranquillité, les millions d’internautes qui rapatrient illégalement des fichiers audio ou vidéo vivent désormais sous la menace. Après les systèmes
de surveillance automatique des réseaux peer-to-peer (P2P), autorisés depuis mai dernier à collecter les adresses IP (l’identifiant des ordinateurs sur Internet), une autre méthode de contrôle, nettement plus pernicieuse, se développe : les
serveurs espions. Lorsqu’un utilisateur de logiciel de P2P, tel eMule ou eDonkey, veut télécharger des titres, il doit se connecter à un ou plusieurs serveurs. Lors de cette man?”uvre, ces derniers rapatrient la liste des fichiers partagés par
l’internaute ainsi que celle des titres qu’il souhaite télécharger et, enfin, son adresse IP. Les chasseurs de pirates ont donc développé de faux serveurs, qui ne permettent pas le téléchargement, mais enregistrent les données nécessaires à leur
identification et communiquent leurs coordonnées à des ayants droit souhaitant entamer une action en justice. Méfiance.
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