Depuis le 14 octobre, le chat de MSN (Microsoft) est fermé. Non par manque d’utilisateurs ce service était fréquenté par des dizaines de milliers d’internautes mais, selon l’éditeur, pour ‘ protéger les internautes contre une certaine dérive du Net ‘. Il évoque ainsi ‘ des risques liés aux contenus pornographiques et pédophiles, impossibles à contrôler ‘. La démarche est à la fois louable et tout à fait hypocrite. Louable car les services de chat permanents peuvent se révéler effectivement dangereux, notamment pour les mineurs, comme le montrait notre enquête publiée en avril 2003 (l’Oi n?’ 149, p. 88). Hypocrite car Microsoft se débarrasse du problème sans le régler et continue dans son ‘ Guide du Web ‘ de recenser d’autres services de chat, dont certains sont encore moins contrôlés que ne l’était celui de MSN. Il faut aller plus loin. Hier, on a fermé des services de dialogue sur Minitel parce qu’ils contrevenaient aux lois françaises (sur le racolage, la protection des mineurs, etc.), il faut aujourd’hui fermer certains sites de chat. Les personnes qui les exploitent sont toujours les mêmes, des individus sans scrupule qui ont déjà sévi sur le Minitel, l’Audiotel et le SMS surtaxé. Il devient urgent que les pouvoirs publics sintéressent à ces services qui font de la publicité auprès des jeunes sans mettre en place les moyens techniques nécessaires à leur protection.
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