En 2003, la Fédération photographique de France a effectué une enquête* auprès de ses adhérents dans le but de connaître le volume d’équipement numérique. Il en ressort que 38 % d’entre eux possédaient un boîtier numérique et 36 % envisageaient d’en acheter un. Ils étaient 43 % à posséder déjà un reflex numérique et 54 % un appareil compact. Côté informatique, 59 % possédaient un ordinateur à domicile, parmi lesquels 78 % étaient équipés d’un scanner à plat, et 54 % d’un scanner à négatifs et diapos. ‘ Ces informations nous ont permis de conclure que les clubs qui ne l’avaient pas encore fait devaient acheter rapidement du matériel numérique. En effet, le club est non seulement un cadre d’échange et d’apprentissage, mais aussi un lieu où l’on doit pouvoir trouver le matériel qu’on ne possède pas chez soi. Il devenait important qu’ils s’équipent d’imprimantes A3, de calibrateurs colorimétriques, de façon à apporter à leurs adhérents une valeur ajoutée ‘, explique Jacky Martin, en charge des relations extérieures de la Fédération. Une vaste campagne de communication démarre. La Fédération met la main à la pâte : elle essaie de dégoter des rabais sur les appareils onéreux comme les calibrateurs colorimétriques, les imprimantes A2 ou les vidéoprojecteurs numériques. Depuis, il semble que le message ait fait son chemin. ‘ Deux clubs sur trois proposent une activité numérique. Un sur trois a acquis une station numérique (scanner, ordinateur, imprimante, graveur), alors qu’il y a deux ans, 10 % seulement proposaient la même chose ‘, affirme Jacky. Un passage au numérique qui, selon lui, devrait être total d’ici à cinq ans. Un virage numérique que la Fédération compte mettre à profit en organisant, par exemple, des concours internationaux via l’ADSL. Mais en évitant les ‘ débordements numériques ‘. ‘ Les photos des amateurs sont rassemblées depuis les années trente à Lausanne. Elles sont un formidable témoignage historique. Aujourd’hui, on demande souvent aux amateurs des CD. Or, il est important d’inciter les gens à effectuer encore des tirages sur papier. Le laboratoire numérique ne doit rester qu’un moyen de magnifier limage ‘, conclue Jacky Martin. La photo est faite pour être vue, toujours…* Étude réalisée en 2003 auprès de 16 % des adhérents des 500 clubs affiliés.
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