‘ L’apprentissage a changé, c’est le moment d’y penser ‘. Voici le SMS que près de 500 000 jeunes âgés de 15 à 20 ans ont reçu entre le 12 et le 13 mai. Qui le leur a
envoyé ? Le ministère de l’Emploi, du travail et de la cohésion sociale. Objectif, éminemment louable : faire la promotion de l’apprentissage. Réalisation : désastreuse. Car le ministère ne possède pas le numéro de téléphone portable
des jeunes de 15 à 20 ans ; il a donc acheté des bases de données plus ou moins précises à des sociétés tierces. Résultat, certains des destinataires du message avaient dépassé l’âge de faire des études et commençaient à préparer leur
retraite… Mais ce n’est qu’un détail. Le plus important est de savoir de quel droit le ministère s’est permis de s’introduire dans la vie privée de 500 000 personnes pour véhiculer un message de propagande pour sa politique de l’emploi.
Que le gouvernement décide de dépenser des millions d’euros dans l’achat de pages de publicité et de panneaux d’affichage, pourquoi pas, cette méthode ‘ d’information ‘ n’étant pas personnelle. Mais
lorsque l’on utilise le SMS ou le mail, on s’adresse directement à une personne qui ne souhaite peut-être pas c’est son droit le plus fondamental recevoir ce message. Et, au passage, on dépense aussi des sommes colossales qui seraient sans nul
doute mieux employées en finançant les centres d’apprentissage qui n’ont pas suffisamment de matériel. Monsieur Raffarin, je reçois déjà assez de propositions pour acheter la pilule bleue du bonheur sexuel pour ne pas encombrer ma boîte de réception
avec vos spams politiques.
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