Nos v?"ux pour une micro sans tracas

Le matériel

Les ordinateurs sont les machines les moins fiables de notre environnement quotidien. Un magnétoscope ou une cafetière électronique ne se bloquent quasiment jamais. Et quand un logiciel provoque une erreur, ce sont parfois
des données importantes qui sont perdues.

De toutes les machines qui nous entourent, le PC est la plus lente à démarrer. Quand on allume un caméscope ou un téléviseur, ils sont tout de suite prêts à fonctionner. Avec un PC, il faut attendre qu’il charge le système
d’exploitation et les logiciels. Du temps perdu !

Le clavier des PC comporte des touches d’une utilité discutable. A quoi sert Pourquoi la touche se nomme-t-elle toujours ainsi alors qu’elle ne sert plus à imprimer ? Pourquoi y a-t-il
toujours une touche , alors que les touches placées en dessous ne servent qu’à saisir des chiffres ?

Une autonomie de trois heures pour un portable, c’est bien. Mais on aimerait une batterie offrant plus de dix heures d’autonomie, qui serait interchangeable facilement et rechargeable en trente minutes.

Pour faire fonctionner un portable sur secteur ou pour recharger sa batterie, il faut généralement le connecter à une prise électrique par l’intermédiaire d’un bloc d’alimentation lourd, laid, gros et fragile. Fer à repasser
et console de jeu se branchent directement sur le secteur. Pourquoi pas nos portables ?

Certaines imprimantes ne fonctionnent que lorsque leurs deux cartouches (encre noire et encres de couleur) ne sont pas vides. Un comble quand on veut éditer un texte en noir et blanc avec une imprimante couleur.

Les systèmes d’exploitation

Un PC ne sait pas exécuter une séquence d’actions simples (excepté les langages macros, complexes et limités à un seul logiciel). Si nous voulons tous les jours ouvrir le dossier Factures de Durand, sélectionner les factures
éditées ce jour, les copier sur une clé USB tout en écoutant nos MP3 préférés, nous devons enchaîner manuellement ces commandes.

Les éditeurs de logiciels nous proposent régulièrement des corrections de leurs programmes, baptisées des jolis noms de mises à jour, patches ou Services Pack. Entre ceux qui ont fait une mise à jour et ceux qui se sont
abstenus, on en arrive à avoir une version de Windows différente sur chaque PC.

Difficile de conserver une version intacte de Windows. Plus nous installons des logiciels, plus l’ordinateur est envahi de fichiers qui saturent le disque dur et ralentissent le système d’exploitation. De plus, il n’est
jamais possible de savoir si l’on peut effacer ces fichiers sans provoquer de problèmes.

Quand on installe Windows XP, le système crée, sur le disque dur, des dossiers nommés Mes documents, Mes images, Mes vidéos… Par défaut, les données copiées sur le disque dur sont rangées dans ces dossiers. Alors que
nous aimerions, nous, leur donner d’autres noms.

Les logiciels offrent des fonctions d’aide. Mais ces dernières, lorsqu’il s’agit d’expliquer une commande, le font avec des exemples tout faits. Un peu comme un moniteur d’auto-école qui nous expliquerait comment conduire
une voiture sans jamais nous laisser prendre le volant.

Les programmes prennent des initiatives sans nous demander notre avis. Par exemple, un logiciel, à partir du moment où il est installé, se lance automatiquement chaque fois que l’on clique deux fois sur l’icône d’un fichier
de type donné.

Les messages d’erreur que nous recevons sont le plus souvent inintelligibles. Nous préférerions qu’ils soient limpides, qu’ils nous dévoilent la cause de l’erreur tout en nous suggérant un remède.

Les interfaces graphiques sont de plus en plus chargées de boutons, d’icônes, de petits dessins… Tous ces éléments sont supposés faciliter l’exécution des commandes de logiciels. Mais ces symboles sont souvent peu
explicites. Que signifie, par exemple, un carré rouge sur un rond bleu ? Où est le temps gagné si nous devons apprendre ce que signifient tous ces dessins ?

Il devrait toujours être possible d’accéder à ses fichiers sans forcément savoir où ils sont stockés : sur le disque dur, le Net, le réseau local… Or, la plupart des logiciels actuels imposent à l’utilisateur de
connaître l’emplacement de ces données.

Les logiciels

Nos ordinateurs contiennent des textes, des tableaux, des vidéos, des sons… Pour chacun de ces types de données, il existe une dizaine de formats de fichiers différents, incompatibles entre eux, et plusieurs logiciels
sont nécessaires pour les lire. A quand un format de données universel ?

Les dossiers d’Outlook sont organisés en une arborescence (Eléments envoyés, Eléments supprimés), ceux de l’Explorateur de Windows sont disposés différemment. Ainsi, le dossier Eléments supprimés d’Outlook ne coïncide pas
avec la Corbeille de Windows. Alors qu’il s’agit de deux produits Microsoft.

Les pièces jointes à un courrier ne sont copiées sur le disque dur que si nous en faisons la demande. Quand nous imprimons un message, pourquoi ne sont-elles pas enregistrées automatiquement ?

Dans un tableur, il n’est pas possible d’imposer une valeur numérique à un résultat et d’en déduire la valeur d’une donnée. Désolidarisons les formules des cellules. On pourrait alors remplacer ces formules par des relations
entre cellules, plus souples. Par exemple, on imposerait que la valeur dans A10 soit la somme des trois cellules précédentes, et on pourrait calculer n’importe laquelle de ces quatre cellules en fonction des trois autres.

Pas facile de modifier automatiquement le format des paragraphes dans un document Word. Souvent, quand on passe à la ligne, les caractères n’ont pas les mêmes attributs que ceux de la précédente.

Plusieurs logiciels n’offrent toutes leurs possibilités qu’une fois l’acheteur inscrit sur le site Web de l’éditeur. Or, l’éditeur en profite pour collecter l’adresse de l’acheteur et lui envoyer des spams. Et quid des
utilisateurs qui ne peuvent pas, ou ne veulent pas, se connecter à Internet ?

Pourquoi, pour une fonction aussi simple que définir un entête, faut-il ouvrir des menus de logiciels tous différents les uns des autres, alors qu’ils ont été créés par le même éditeur ? La logique voudrait que la même tâche
soit toujours réalisable de la même façon.

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Etienne Oehmichen