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Non à la fracture photographique !

Si vous achetez aujourd’hui un compact un tant soit peu sophistiqué, vous aurez le choix entre deux manières de l’utiliser. Vous pourrez vous contenter d’appuyer sur…

Si vous achetez aujourd’hui un compact un tant soit peu sophistiqué, vous aurez le choix entre deux manières de l’utiliser. Vous pourrez vous contenter d’appuyer sur le déclencheur, voire en faire un peu plus en
désactivant le flash automatique, en manipulant les zones de mise au point de l’autofocus, en naviguant un peu entre les modes scènes. C’est ce que fait la majorité des gens.Ou alors, courageux que vous êtes, vous pouvez vous lancer dans l’exploration systématique des multiples fonctions dont regorge votre merveille. Le mode d’emploi dans une main et l’appareil dans l’autre, il
vous faudra sans doute plusieurs heures pour en venir à bout. Et vous payer régulièremnt des piqûres de rappel pour les mémoriser !Oui, c’est très agaçant ; mais, malheureusement, réussir à loger un maximum de fonctions dans un petit boîtier et, en même temps, rendre leur accès intuitif et facile est un pari à peu près impossible à tenir. Les constructeurs
en sont parfaitemnt conscients, qui adaptent sciemment l’ergonomie à ce double usage, mettant en avant les fonctions qu’ils jugent les plus utilisées, les plus utiles… ou les plus ‘ sexy ‘.Ainsi, sur son prochain Easyshare C663, Kodak a intégré un bouton Perfect Touch permettant de corriger les photos surexposées pour obtenir ‘ des images encore plus vibrantes et
réussies ‘…
et laissant aux plus tenaces le soin de chercher les autres.Mais alors, pourquoi garder tant de fonctions ? D’abord, parce qu’en terme de marketing, cela fait toujours mieux d’en aligner un nombre impressionnant ; même s’il ne le fait jamais, cela rassure
l’acheteur de savoir qu’il peut passer en mode manuel ou régler la balance des blancs.Mais, soyons justes, c’est aussi parce que certains vont vouloir effectivement se servir de ces possibilités. Sauf que, de guerre lasse, beaucoup renonceront devant l’aspect fastidieux de la tâche, et se résigneront à
n’utiliser qu’une petite partie des possibilités de leur appareil. Dommage, tout de même…À Micro Photo Vidéo, nous militons pour réduire cette nouvelle ‘ fracture photographique ‘ entre les ‘ paresseux ‘ et les
‘ courageux ‘ ! C’est pourquoi nous avons décidé, à partir de ce numéro, d’ajouter chaque mois dans notre rubrique Pratique des fiches consacrées à l’utilisation des fonctions avancées
 ?” souvent peu explicites ?” des appareils numériques. À commencer, justement, par l’énigmatique et néanmoins précieux réglage de la balance des blancs.* Directeur de la rédaction de Micro Photo Vidéo

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Bernard Montelh*