Si vous voulez la preuve que la mémoire vive est essentielle à la bonne marche d’un ordinateur, essayez de démarrer le vôtre après lui avoir ôté ses barrettes de mémoire. Il se contentera d’émettre un bip sonore et restera inerte,
incapable de démarrer. En effet, la mémoire vive est un passage obligé pour l’ensemble des informations traitées par le micro, qu’elles viennent du processeur, du disque dur ou des lecteurs de CD et DVD. Elle stocke temporairement ces informations,
mais également les résultats des calculs effectués par le processeur ou la carte graphique avant de les expédier, par exemple, vers un lecteur de cartes mémoire ou vers le disque dur.La conséquence logique de ce mode de fonctionnement est que plus l’ordinateur a de mémoire vive, plus il calcule rapidement, le processeur ne se trouvant ainsi jamais à court d’informations à traiter ou de résultats à fournir. D’où
l’intérêt d’en ajouter si vous constatez que votre micro est un peu lent. Mais encore faut-il savoir quel type de mémoire lui convient. Quelques explications ne sont alors pas inutiles.Physiquement, celle que l’on nomme la mémoire vive, la Ram (Random Access Memory), se présente sous forme de barrettes en plastique sur lesquelles sont intégrés des blocs de semiconducteurs aptes à sauvegarder les
données. Mais cette conservation ne s’effectue que lorsque la mémoire est alimentée en courant. Quand vous éteignez le PC, l’ensemble des informations qui se trouvent en mémoire vive est automatiquement effacé. C’est ce qui distingue la mémoire vive
de la mémoire morte, la Rom (Read Only Memory), qui, elle, conserve définitivement les données inscrites.
Les formats de mémoires
Les mémoires vives se différencient d’abord par leur format physique : EDO sur les très vieux PC, SD-Ram sur les machines datant de plus de trois-quatre ans, DDR (Double Data Rate) sur les PC d’entrée de
gamme actuels et DDR2 sur les PC de haut de gamme. Mentionnons au passage la RD-Ram, qui n’est utilisée que pour quelques rares ordinateurs avec processeurs Intel. Ces formats physiques sont parfaitement incompatibles les uns avec les autres. Pour
éviter toute erreur, on trouve sur les barrettes de mémoire des détrompeurs, sous la forme de petites encoches particulières à chaque format. Il est donc impossible de clipser une barrette dans un connecteur qui n’est pas prévu pour
l’accueillir.Le format physique des barrettes diffère également selon le type d’ordinateur auquel elles sont destinées : modules Dimm pour les PC de bureau et So-Dimm pour les PC portables. Là encore, du fait de leurs tailles différentes, il
est impossible d’insérer un module So-Dimm sur une carte mère de PC de bureau et vice versa.
Fréquences multiples
Le format physique n’est pas le seul élément dont il faut tenir compte. Comme pour les processeurs, la mémoire vive est caractérisée par une fréquence exprimée en mégahertz (MHz). Cette vitesse détermine nombre de
facteurs : la vitesse de transfert des données, le nom ou l’appellation commerciale du type de mémoire (voir le tableau ci-contre) et, par ailleurs, l’adéquation avec un chipset et un processeur de PC. Pour
assurer l’homogénéité des performances et éviter les goulets d’étranglement, les constructeurs de cartes mères et de puces conseillent en effet d’harmoniser les vitesses de fonctionnement du FSB et de la mémoire.Ainsi, si un processeur utilise un FSB à 133 MHz, il convient de lui associer de la mémoire fonctionnant, elle aussi, à une fréquence de 133 MHz. Rien n’empêche toutefois d’installer, ou même de mélanger des barrettes de
fréquences différentes dans un même PC : elles se caleront sur la fréquence la plus basse. Si vous ajoutez une barrette de mémoire à 100 MHz à notre exemple (FSB à 133 MHz déjà doté d’une barrette de mémoire à 133 MHz), le tout
sera soumis à une fréquence de 100 MHz.Avec l’introduction de la technologie de mémoire Dual Channel (double canal), on peut utiliser des paires de barrettes identiques et additionner leurs vitesses respectives. Pour un Pentium 4 fonctionnant sur un FSB à 800 MHz,
deux barrettes fonctionnant à 400 MHz feront parfaitement l’affaire. Sur toutes les cartes récentes et les processeurs qui s’y installent exploitant la technologie Dual Channel, il est impératif, pour obtenir les meilleures performances
possibles, d’avoir des paires de barrettes fonctionnant à la même vitesse.Mais finalement, pour savoir précisément quelle mémoire il convient d’ajouter à un PC, mieux vaut recourir à un logiciel qui détaillera les spécifications du chipset et de la carte mère (voir l’encadré en page
précédente).
Des prix du simple au quadruple
Il ne vous restera plus qu’à écumer les pages des marchands du Net et les boutiques de micro-informatique pour dénicher les barrettes qu’il vous faut. Des sites tel
www.rue-montgallet.com ou
www.rueducommerce.com vous permettront de comparer les prix entre les barrettes mémoire de type identique. Après avoir choisi la capacité (la taille) de mémoire souhaitée, entre 64 Mo et
2 048 Mo (2 Go), vous constaterez que les prix peuvent varier du simple au quadruple !Pour être certain de ne pas vous tromper, choisissez plutôt une barrette de marque. En optant pour les moins chères, qualifiées de ‘ no name ‘ ou de
‘ génériques ‘, vous prenez le risque qu’elles ne fonctionnent pas, ou mal. Evitez tout autant les barrettes les plus chères : il s’agit de mémoires spéciales estampillées ECC. Cette certification
garantit en réalité leur seule fiabilité de fonctionnement. Pour ce faire, un bloc de mémoire ajouté sur la barrette permet de vérifier qu’il n’y a aucune erreur dans le traitement et la transmission des données : ce bloc supplémentaire ne sert
pas à stocker des informations, mais vérifie seulement la cohérence de celles qui sont stockées par les autres blocs de mémoire. Ce type de barrette est principalement installé sur des ordinateurs professionnels, et n’est d’aucune utilité sur un
micro personnel. En outre, une telle barrette ne peut en aucun cas être couplée avec une barrette normale, non certifiée ECC.
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