Au fur et à mesure que les matériels se sophistiquent, la connectique s’enrichit, mais la situation est différente en photo et en vidéo. En photo, les différentes connexions (USB 1, USB 2, FireWire) n’influent pas sur la qualité des images, uniquement sur la vitesse de transfert vers le PC. Il n’en va pas de même en vidéo où le choix de la connectivité a un impact direct sur la qualité d’image transmise.
Le signal vidéo
L’image affichée sur un écran n’est pas véhiculée de la même façon selon qu’il est à tube ou plat (LCD). Dans le premier cas, l’image est véhiculée jusqu’à l’écran sous forme de signal vidéo analogique. Ce n’est pas une mosaïque de pixels qui circule, mais un signal continu, monochrome, la couleur étant formée par l’association de trois signaux définissant respectivement les couleurs rouge, verte et bleue. Dans un contexte totalement numérique (un appareil disposant d’une sortie numérique et connecté à un écran LCD par exemple), les choses sont différentes et on a une transmission numérique de bout en bout.Une connexion numérique est de meilleure qualité mais, comme on vient de le voir, elle n’est pas possible avec tous les types de chaînes. Il faut que l’appareil qui diffuse l’image, comme le moniteur sur lequel elle s’affiche, soient équipés d’une prise numérique. Ce n’est pas encore systématique pour les écrans et rarissime sur les appareils photo. Moralité, à l’ère du tout numérique, l’analogique bouge encore…
Toutes les connexions ne sont pas égales
Comme on vient de le voir, dans la majorité des cas, la connexion se fait de façon analogique et elle doit véhiculer trois flux monochromes rouge, vert et bleu qui permettront à l’écran de reconstituer l’image en couleur.La solution idéale consiste donc à transmettre séparément les signaux R, V et B. Idéale certes, mais pourtant très peu de connexions le permettent. La prise VGA qui relie votre moniteur informatique à l’unité centrale de votre ordinateur transmet les trois flux R, V, et B. La majorité des connexions analogiques transmettent l’information vidéo sous une forme différente et d’une qualité théoriquement moindre. Au lieu de transmettre séparément les trois couleurs primaires, elles transmettent d’un côté une image analogique noir et blanc et d’un autre côté, sur deux canaux, les informations de couleur rouge et bleue, le vert étant extrapolé.
La connexion ‘ composantes ‘ YUV
Cette connexion utilise des prises dites ‘ RCA/Cinch ‘. Elle transmet l’information sur trois canaux : luminance (l’image monochrome, avec ses différents niveaux de gris), notée souvent ‘ Y ‘ et véhiculée sur la prise verte, plus le rouge et le bleu. Cette connectique, que l’on retrouve dans certains systèmes HD, ne transmet pas le son.
La connexion S-Vidéo
De qualité moindre, la S-Vidéo se présente sous la forme d’une petite prise à quatre broches. La connexion S-Vidéo est également désignée par le sigle Y/C. Elle ne transmet que deux informations, d’un côté la luminance (toujours l’image en niveaux de gris) et de l’autre un agrégat des couleurs. Là non plus, le son n’est pas transmis.
La connexion ‘ composite ‘
À ne pas confondre avec la connexion ‘ composantes ‘. Elle est composée de trois fiches ‘ RCA/Cinch ‘. La première, de couleur jaune, transporte le signal vidéo, des fiches rouges et blanches gèrent le signal audio stéréo. Cette connexion est de qualité assez piètre (le signal vidéo est amalgamé en un seul flux) et nettement plus mauvaise qu’une connexion S-Vidéo ou YUC. Le branchement d’une source vidéo par la prise jaune (c’est à cela qu’on reconnaît une connexion ‘ composite ‘) est à éviter autant que faire se peut. C’est dans la plupart des cas la seule connexion vidéo disponible sur un appareil photo.
La connexion dépend de l’appareil
Si, en théorie, il vaut mieux, dans l’ordre, utiliser une connexion RVB, une connexion YUC, une connexion S-Vidéo et, uniquement dans les cas désespérés, une connexion composite, dans la pratique, on n’a pas toujours le choix. Le système VHS utilise la connexion composite (c’est une des raisons de sa médiocre qualité, le signal vidéo est enregistré et véhiculé dans des conditions très éloignées de l’idéal). Le S-VHS qui lui a succédé utilise une connexion S-Vidéo. Les matériels entièrement numériques travaillent, eux, en RVB mais proposent souvent des sorties S-Vidéo ou composite pour garantir la compatibilité avec les matériels plus anciens. Cette relative cacophonie se retrouve dans les prises péritel des téléviseurs classiques. Ces prises possèdent un grand nombre de broches car elles sont censées pouvoir véhiculer toutes les catégories de signaux analogiques (RVB, YUC, composite). En théorie donc, la prise péritel, dans la mesure où les deux appareils à connecter en disposent, est la solution idéale. En pratique, les choses sont très loin de cet idéal. Toutes les prises péritel ne proposent pas toutes les connexions pour des raisons de coût, voire de marketing. Il faut donc fuir, le cas échéant, les modèles à bas prix.
Les connexions numériques DVI et HDMI
Les connexions DVI et HDMI sont entièrement numériques. Elles ne véhiculent pas un flux analogique, mais des bits. Issue du monde informatique, la connexion DVI est destinée à assurer une connexion numérique de bout en bout entre un PC et un écran plat. On la trouve donc sur certains écrans pour des raisons de compatibilité avec les équipements informatiques, mais la nouvelle norme en matière de connectique numérique vidéo est le HDMI (High-Definition Multimedia Interface). La connexion HDMI peut être vue comme la prise péritel de l’ère numérique. Encore rare, elle est destinée à se généraliser.
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