Sans la présence de la mémoire vive, le processeur ne pourrait tout simplement pas travailler. Et pour cause, c’est là qu’il consulte les instructions des logiciels actifs et place les données associées. Continuellement
revues à la hausse par les constructeurs, la quantité de mémoire vive et sa vitesse influent sur les performances de l’ordinateur, mais aussi sur le confort d’utilisation.
A quoi sert la mémoire vive ?
Si on se représente le processeur comme un cuisinier confectionnant des plats, la mémoire vive peut être assimilée à la table sur laquelle il place à la fois son livre de recettes et les ingrédients qu’il manipule. Ces éléments
ne sortent pas du néant ; ils proviennent généralement de la gigantesque bibliothèque que forment les dispositifs de stockage permanent (disque dur, CD-Rom, disquette, etc.), où ils sont rangés en attendant d’être utilisés.Mais les données peuvent aussi venir de divers appareils périphériques, internes ou externes : c’est le cas du son enregistré avec une carte audio, de la vidéo transférée depuis une caméra ou encore des pages Web consultées sur
Internet. Bref, de tout ce que les logiciels demandent au processeur de traiter.
Pourquoi parle-t-on de mémoire ‘ vive ‘ ?
Le terme ‘ vive ‘ signifie qu’on peut lire et écrire à volonté des données dans une mémoire. Les Anglo-Saxons et les industriels de l’informatique utilisent le terme de Ram (Random Access Memory).
Cette mémoire vive ?” dite dynamique ?”, qui équipe les micros, a la particularité de se vider entièrement de son contenu dès qu’elle n’est plus alimentée en électricité : quand on éteint l’ordinateur, bien sûr, mais
aussi en cas de coupure de courant, ce qui peut-être très gênant !C’est la raison pour laquelle les données qui s’y trouvent doivent être transférées, après traitement, vers des dispositifs de stockage permanent (tel le disque dur), où elles sont conservées même quand le micro
n’est plus en activité.
Quelle taille faut-il ?
Ce qui compte le plus quand on parle de mémoire vive c’est sa taille. En effet, au démarrage de l’ordinateur, le système d’exploitation (Windows, Mac OS ou Linux) vient automatiquement se loger dans la mémoire vive
afin de piloter le processeur. Chaque fois qu’on lance un logiciel ou qu’on ouvre un document, depuis le disque dur ou d’un CD-Rom, les données correspondantes se chargent elles aussi dans cette mémoire. L’espace ainsi
occupé se libère dès qu’on ferme le document ou qu’on quitte le logiciel.Reprenons l’image de notre cuisinier : si sa table est de taille suffisante, il peut réaliser simultanément plusieurs plats en étalant un grand nombre d’ingrédients. Dès qu’un plat est fini, il débarrasse la zone
concernée, qui devient disponible pour une autre recette.La règle est donc simple : plus la mémoire est importante, plus on peut ouvrir de logiciels et de documents en même temps, et plus on travaille confortablement.La taille de la mémoire s’exprime en mégaoctets (Mo). 1 Mo représente 1 048 576 bits. Il y a quinze ans, les ordinateurs personnels se contentaient le plus souvent de 1, 2 ou 4 Mo. Quand Windows 95 est apparu, il valait mieux
tabler sur 32 Mo. Aujourd’hui, compte tenu de la gourmandise des systèmes d’exploitation modernes et de celle des logiciels, le minimum raisonnable se situe plutôt à 128 Mo. Mais il est tout de même préférable de passer à 256 Mo si on
utilise simultanément plusieurs logiciels. Et pour les applications vraiment très exigeantes (création 3D, montage vidéo, traitement audio, etc.), il n’est pas superflu de disposer de 512 Mo.Et si on a vu trop juste au départ, il est heureusement (presque) toujours possible d’augmenter la mémoire vive de son ordinateur en ajoutant des modules supplémentaires (des barrettes), ou en remplaçant ceux déjà
installés.
Quelles différences entre les modèles ?
Par principe, la mémoire vive doit fournir au processeur les informations qu’il demande aussi vite que possible. Les constructeurs de mémoire ont donc été contraints de suivre la montée en fréquence des processeurs et de leur bus
système en développant des technologies destinées à améliorer la vitesse des échanges. C’est la raison pour laquelle plusieurs types de mémoire vive coexistent aujourd’hui, chacun correspondant à une génération de processeur et de bus
système : la SDRam (Synchronous Dynamic Random Acces Memory) classique, qui travaille à 66, 100 ou 133 MHz ; la DDR-SDRam (Double Data Rate SDRam), qui fonctionne à 100, 133, 166 ou 200 MHz, mais en doublant
astucieusement les flux de données ; la RDRam (Rambus Dynamic Ram), la plus véloce, qui atteint 400 et même 533 MHz. Toutefois, contrairement aux précédentes, qui échangent des données de 64 bits, la RDRam ne gère que des mots
de 16 ou de 32 bits.Pour des questions d’ordre technique, chaque type de mémoire exploite un format de barrette différent. Une barrette offre une capacité de 32, 64, 128, 256 ou 512 Mo de mémoire, les plus grosses atteignant même 1 Go.Par ailleurs, les barrettes de mémoire sont souvent désignées aujourd’hui par un sigle du genre PC 133, qui reflète leur débit et donc, à la fois, leur type et leur vitesse de fonctionnement. La SDRam existe ainsi en versions PC
66, PC 100 et PC 133 ; la DDR en PC 1600, PC 2100, PC 2700 et PC 3200 ; la RDRam en PC 600, PC 700, PC 800, PC 1066 et PC 4200.
Quel type de mémoire utiliser ?
La mémoire étant gérée par le chipset, chaque carte mère impose un type ?” et donc un format de barrette ?” bien déterminé parmi les trois précités. On ne peut donc pas utiliser un type de mémoire à la place d’un
autre. Quelques modèles de cartes mères acceptent toutefois de la SDRam et de la DDR en offrant les deux jeux de bancs correspondants. Mais on ne peut pas les combiner, il faut opter pour l’un ou l’autre.En revanche, qui peut le plus peut le moins, et, à condition de respecter le format demandé, il est toujours possible d’utiliser des barrettes plus rapides : on peut ainsi monter des PC 133 (SDRam à 133 MHz) à la place de PC 100
(SDRam à 100 MHz). Simplement, elle fonctionnera à 100 MHz.La SDRam classique est encore utilisée sur les cartes mères pour les processeurs Athlon et Duron d’AMD et sur celles pour les Celeron d’Intel. Les constructeurs ont tendance à lui préférer aujourd’hui la DDR, à
peine plus chère et nettement plus performante. Elle est massivement employée pour les Athlon et Duron, mais aussi pour le Pentium 4. Ce dernier est par ailleurs le seul à pouvoir exploiter la RDRam, la plus rapide, mais aussi la plus coûteuse
?” qui reste relativement rare.
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