Qui l’ignorerait encore l’apprendra dans ce numéro : Steve Jobs milite pour une musique dépouillée de tout système anti copies. Et les majors et de nombreux militants anti-DRM de s’exclamer en choeur :
‘ Hypocrite ! ‘. Cela vaut ?” à moinsqu’il ne s’agisse dans son cas de c… pré électoral(e), pour notre ministre de la Culture et de la Communication. Renaud Donnedieu de Vabres a osé se
réjouir des déclarations du patron d’Apple, alors même que son militantisme pro-DRM a rendu caduque la loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information (DADVSI). Mais, concernant Steve
Jobs,que celui qui l’a entendu une seule fois vanter les DRM lève le doigt ! Mais que veut vraiment Steve Jobs ? Apporter à Apple des circonstances atténuantes dans ses démêlés judiciaires européens à propos du couple iTunes
Music/iPod ? Les risques encourus semblent faibles au regard de l’enjeu. Redorer un blason entaché ? L’effet pour l’heure est plutôt inverse. Mais quel prélude aux prochaines renégociations des contrats avec les
majors ! Si celle sci s’arc-boutent sur les DRM (ce qui dans l’immédiat est probable), Apple pourra tout à la fois jouer les oies blanches, continuer son business habituel avec les dites majors et enrichir les iTunesMusic Stores
de morceaux non protégés produits par des labels indépendants. Diffuser aussi les oeuvres de Disney sans verrou ? Chiche, Monsieur Jobs ! Si les majors réclament l’ouverture de FairPlay à la concurrence, Steve Jobs s’est mis
en position de force pour une révision à la baisse des obligations d’Apple. Qu’elles ‘ imposent ‘ le recours à un autre système de protection, plus universel (et plus robuste ?), Apple pourra alors
demander des compensations, et s’octroie par avance un ticket de sortie en cas d’échec. Steve Jobs, c’est un vrai monsieur Culbuto : il tire une énergie de chaque coup porté à Apple.(*) Eric Larcher est rédacteur en chef de Univers Mac
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