Epiques et captivants, les jeux de rôle massivement multijoueurs permettent à des milliers de passionnés de se rejoindre, via Internet, dans des univers évolutifs et persistants.
Avec le développement d’Internet, les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs (ou MMORPG, pour Massive Multiplayer Online Role Playing Game , comme on les appelle) ont pris ces derniers temps une ampleur phénoménale qui dépasse largement l’effet de mode.Le concept des MMORPG est simple : au lieu de se divertir seul sur son ordinateur, dans un cadre figé, le joueur évolue dans un gigantesque monde en constante évolution, en compagnie de centaines d’autres joueurs. De véritables univers virtuels (le plus souvent de type heroic fantasy) où la vie continue que l’on soit connecté ou non, et dans lequel chaque participant mène sa propre existence à travers un personnage (on parle d’avatar) en achetant, par exemple, une maison, des armes ou encore une monture.Comme dans tous les jeux de rôle, le but principal consiste à faire progresser son avatar, tout en améliorant ses caractéristiques (au fil des victoires) et en le spécialisant (dans la magie ou le maniement des armes, par exemple). Mais surtout, dans ces mondes persistants, on rencontre d’autres joueurs pour s’entraider ; certains sympathisent et forment même des guildes, où ils se rejoignent régulièrement pour accomplir des missions particulières ! Toute la saveur des MMORPG tient aux quêtes qu’il faut accomplir en groupe, face à des monstres dotés d’une puissance terrifiante. Quelques-uns proposent même un mode permettant aux joueurs de s’affronter (mode Joueur contre Joueur).Attention, contrairement aux jeux vidéo traditionnels, pour se divertir avec un MMORPG il faut non seulement acheter le logiciel correspondant (qui est vendu classiquement en boîte) mais aussi s’acquitter d’un abonnement (à hauteur d’une douzaine d’euros par mois, en moyenne). Bien sûr, il faut également disposer d’une connexion à Internet en haut débit, pour accéder aux serveurs dédiés, et, très souvent, disposer d’un PC rapide (1 Go de mémoire vive n’est pas superflu…).Enfin, et surtout, il faut bien être conscient qu’un MMORPG demande un énorme investissement en temps ; pour s’imprégner de l’univers et progresser réellement, il faut souvent jouer trois heures d’affilée, et plusieurs fois par semaine. Gare donc aux excès… et à la vie de famille !
Les critères de notation La beauté et le réalisme des graphismes contribuent pour une large part au sentiment d’immersion. Nous avons jugé leur qualité et leur variété en tenant compte de la présence d’effets météorologiques.
Les MMORPG sont des jeux assez complexes, notamment au niveau de la maîtrise des avatars. Nous avons jugé la qualité de l’aide proposée et de l’interface, l’ergonomie des menus et la maniabilité du personnage dans le jeu.
L’intérêt d’un MMORPG repose sur sa capacité à surprendre les joueurs, quel que soit leur niveau. Une qualité essentielle, surtout pour les joueurs ayant atteint le niveau d’expérience maximal.
Tout comme le graphisme, bruitages et musiques participent pleinement à l’ambiance réussie d’un MMORPG. Nous avons apprécié la qualité de l’environnement sonore et son réalisme.
Un MMORPG doit reposer sur un scénario riche et offrir de nombreux rebondissements pour surprendre le joueur. C’est essentiel pour que celui-ci ait le sentiment d’appartenir à un univers en constante évolution.
Everquest II – Ubisoft : Une beauté à couper le souffle Suite du jeu qui a donné ses lettres de noblesse au genre, Everquest II se déroule 500 ans après les événements, qui ont conduit à la destruction du royaume de Norrath. Seules deux villes ont survécu : Qeynos et Port-Franc. En fonction du personnage que l’on crée (parmi 16 races et 24 classes), on commence l’aventure dans l’une ou l’autre. Visuellement, le jeu se place tout simplement comme la référence, avec des graphismes époustouflants. La contrepartie, c’est qu’il faut une carte graphique de dernière génération pour en profiter… La taille des cartes et des villes est impressionnante ; on déambule avec plaisir à travers les rues et chemins, à la recherche de quêtes qui se révèlent d’ailleurs d’une variété et d’une profondeur exceptionnelles. Autre atout, Everquest II est le seul MMORPG dont les dialogues sont parlés, ce qui ajoute une touche de convivialité au jeu. Malheureusement, toutes les traductions n’ont pas été faites, et il arrive que certains dialogues se déroulent en anglais. Par défaut, les combats entre adversaires sont désactivés, mais les joueurs les plus combatifs peuvent les rétablir en installant des extensions (Kingdom of Sky et Desert of Flames ). Ces nouveaux mondes, qui intègrent de nombreuses quêtes inédites, s’adressent avant tout aux joueurs aguerris. Everquest II est sans doute le meilleur MMORPG du moment, mais sa relative complexité le rend moins abordable que World of Warcraft .
Configuration conseillée
PC à 2,4 GHz 1 Go de mémoire vive 6 Go sur le disque dur Carte graphique compatible DirectX 9 avec 256 Mo de mémoire
Points forts
Graphismes somptueux Richesse de l’univers Quêtes variées et passionnantes
Points faibles
Quelques bugs de traduction Grande difficulté pour les débutants
Note globale
16,6/20
Prix
30 euros Abonnement : 13 euros/mois
World of Warcraft – Blizzard : La richesse en toute simplicité Véritable référence du genre, World of Warcraft (Wow , pour les intimes) oppose deux factions ennemies (l’Alliance et la Horde) luttant pour le contrôle des territoires. Il se distingue par ses qualités graphiques (les décors de toute beauté s’avèrent très variés), mais aussi et surtout, par son système de jeu très abordable et ses bulles d’aide contextuelles qui expliquent en détail chaque nouvelle action entreprise. Selon le serveur sur lequel on se connecte, on peut choisir entre l’affrontement joueur contre joueur (JcJ) ou joueur contre environnement (JcE). Dans ce dernier cas, on ne peut être attaqué par un adversaire du camp opposé que si on l’autorise ponctuellement. Wow propose aux joueurs occasionnels un astucieux système de progression. Si l’on ne joue pas durant plusieurs jours, on bénéficie d’un bonus de repos en revenant dans la partie. Résultat : les monstres détruits apportent deux fois plus d’expérience qu’en temps normal. A noter, Wow offre aux joueurs les plus belliqueux des deux camps la possibilité de s’affronter sur un champ de bataille, avec pour but la conquête du territoire adverse. Ce mode, qui n’est pas sans rappeler certains jeux comme Battlefield 2 , s’avère passionnant. L’un des défauts de Wow , conséquence directe de son succès, concerne la surcharge de certains serveurs. Il faut parfois patienter une heure avant de pouvoir se défouler ! L’ouverture prochaine de nouveaux serveurs devrait, en principe, régler le problème. Autre souci, la première extension annoncée (The Burning Crusade ) se fait attendre… certains joueurs tournent en rond !
Configuration conseillée
PC à 1,5 GHz 1 Go de mémoire vive 4 Go sur le disque dur Carte graphique DirectX 9 avec 128 Mo de mémoire vive
Points forts
Facilité de prise en main Décors magnifiques Champs de bataille Quêtes réalisables en solo
Points faibles
Certains serveurs surchargés Pas d’extension disponible pour le moment
Note globale
17,2/20
Prix
45 euros Abonnement : 13 euros/mois
Dark Age of Camelot – Wanadoo : Un patriarche encore vert Sorti en 2002, Dark Age of Camelot a su, au fil des années, rester au goût du jour grâce à six extensions (dont quatre payantes) qui ont rafraîchi et enrichi le jeu original. Ce titre, qui fut le premier MMORPG à être entièrement francisé, est donc parfaitement rodé. Il met en scène trois royaumes (Hibernia, Midgard et Albion) peuplé d’individus de quinze races différentes. Les possibilités de personnaliser son avatar, sa maison et sa monture sont très riches, et les nombreuses missions disponibles et indépendantes contribuent à insuffler une vraie vie dans ce monde virtuel. Bien que permettant aux débutants de progresser sans crainte d’être agressé par les joueurs adverses, Dark Age of Camelot tire toute sa saveur du mode Royaume contre royaume. Là, des dizaines d’adversaires s’affrontent pour le contrôle des ressources ennemies, avec notamment des phases d’assaut à coup de catapultes, balistes et autres béliers. Si le moteur graphique du jeu a été remanié au rythme des extensions, il reste cependant en retrait face aux références du genre que sont Everquest II et, dans une moindre mesure, World of Warcraft . Dark Age of Camelot est malgré tout un excellent titre, qui offre une durée de vie incroyable, peut-être la plus longue parmi tous les jeux testés, d’autant qu’une nouvelle extension devrait être annoncée prochainement.
Configuration conseillée
PC à 1,5 GHz 1 Go de mémoire vive 4 Go sur le disque dur Carte graphique DirectX 8.1 avec 128 Mo de mémoire vive
Points forts
Richesse de l’univers Assauts des forteresses ennemies
Points faibles
Graphisme légèrement désuet
Note globale
16,4/20
Prix
45 euros Abonnement : 12 euros/mois
RF Online – Codemasters : A la sauce manga Conçu par un studio coréen, RF Online (Rising Force Online ) se démarque sensiblement de ses concurrents. Tout d’abord par l’ambiance, qui mêle un esprit heroic fantasy et un design manga dans un futur lointain. Ensuite, le jeu comporte deux parties. La première, plutôt classique, consiste à enchaîner les quêtes pour hausser le niveau de son personnage, améliorer son allure et son armement. Dommage que la personnalisation des avatars soit réduite : en effet, il arrive que l’on croise des adversaires ayant exactement la même apparence, ce qui nuit au sentiment d’immersion. Cette partie se joue essentiellement en solo, et il faut avouer que les quêtes ne sont pas d’un intérêt phénoménal, d’autant qu’elles se déroulent dans un univers un peu dépeuplé. La seconde partie du jeu est plus originale, puisqu’elle consiste à prendre le contrôle d’une mine de métaux précieux. Au cours de cette phase, jusqu’à 240 joueurs des trois clans du jeu s’affrontent dans un immense champ de bataille avec pour but de capturer la tour de contrôle de l’un des camps adverses. La faction victorieuse s’empare du gisement et peut, pendant quelques instants, se servir à sa guise dans les richesses de la mine.
Configuration conseillée
PC à 2 GHz 1 Go de mémoire vive 5 Go sur le disque dur Carte graphique DirectX 8.1 avec 128 Mo de mémoire vive
Points forts
Intensité des combats en mode Joueurs contre joueurs Originalité de l’univers
Points faibles
Quêtes pauvres Manque de personnalisation des avatars
Note globale
14,8/20
Prix
35 euros Abonnement : 13 euros/mois
The Matrix Online – Sony Online Entertainement : Un ennui bien réel Premier MMOPRG à utiliser une licence cinématographique, The Matrix Online situe son scénario juste après le dernier film de la trilogie, à une période de trêve entre machines et humains. Ces derniers tentent tout ce qui est possible pour libérer leurs congénères encore emprisonnés dans la matrice. C’est là que débute le jeu, avec le fameux choix entre la pilule rouge qui permet d’entrer dans la matrice et de découvrir la vérité, ou la pilule bleue qui permet de continuer à vivre dans l’ignorance (et donc de quitter le jeu). La création de son personnage est assez sommaire, et se limite au choix de la tenue vestimentaire et à la spécialisation de classe (arts martiaux, arme, espionnage…). Dans ce jeu, tout passe par le téléphone portable. Chaque coup de fil entraîne une proposition de mission, à remplir seul ou en groupe pour le compte de Zion, des machines ou des indépendants. Gare, cependant, à ne pas favoriser un camp plutôt que l’autre, au risque de se faire de coriaces ennemis… Malgré ce semblant de diversité, les missions se suivent et se ressemblent. Un coup de fil, on fonce dans l’immeuble voisin (généré uniquement pour les membres du groupe) pour abattre quelques ennemis et on passe à la mission suivante. Ajoutez à cela un système de combat peu intéressant (on choisit un coup et on espère que l’adversaire sera moins fort ou bien ne sortira pas la bonne parade…), des graphismes en dessous de la moyenne, une intelligence artificielle proche du néant, et enfin, l’absence de mode Joueurs contre joueurs, et vous obtenez une grosse déception.
Configuration conseillée
PC à 2 GHz 1 Go de mémoire vive 7 Go sur le disque dur Carte graphique DirectX 9 avec 128 Mo de mémoire vive
Points forts
Fidélité à l’univers de Matrix
Points faibles
Quêtes répétitives Pas de mode Joueurs contre joueurs Intelligence des ennemis Ergonomie perfectible
Note globale
9,8/20
Prix
45 euros Abonnement : 12 euros/mois
Dungeons & Dragons Online : Stormreach – Atari : Retour aux sources Le jeu de plateau qui a initié plusieurs générations d’adversaires au jeu de rôle connaît sa première adaptation au MMORPG. Très attendu, le titre reprend l’évolution 3.5 des règles de Dungeons & Dragons , mais sans en exploiter la richesse en termes de personnages, puisque seules neuf classes et cinq races sont disponibles (humains, elfes, nains, halfelins et forgeliers). La philosophie de D&D Online s’apparente beaucoup à celle du jeu de rôle papier. Trop peut-être, au risque de décevoir de nombreux joueurs. Une fois que l’on a formé un groupe avec d’autres participants, on pénètre dans un donjon où l’on ne rencontre que des monstres gérés par l’ordinateur. Autre souci, la plupart des missions ne peuvent d’accomplir seul. Il faut nécessairement s’allier à d’autres joueurs pour espérer battre les ennemis et progresser. Visuellement, le jeu d’Atari est loin derrière les références du genre, et souffre, en outre, d’une interface un peu confuse. Enfin le nombre de missions (150 pour le moment) est assez faible, même s’il devrait augmenter dans les mois à venir. Un titre décevant, au vu de ce qui existe aujourd’hui, mais qui devrait néanmoins séduire ceux qui ont aimé le jeu de rôle papier.
Configuration conseillée
PC à 2 GHz 1 Go de mémoire vive 3 Go sur le disque dur Carte graphique DirectX 9 avec 128 Mo de mémoire vive
Points forts
Fidélité aux règles du jeu de rôle papier Prise en main aisée
Points faibles
Quêtes répétitives et peu nombreuses Graphismes désuets
Note globale
11,8/20
Prix
40 euros Abonnement : 13 euros/mois
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