Le format JPeg risque de prendre un coup de vieux ! Une jeune société française, du nom de Let It Wave, vient en effet de mettre au point une technologie qui compresse quatre fois mieux les photos de visages. Grâce à elle, les
cartes d’identité, les badges d’accès aux immeubles, les cartes d’embarquement des aéroports vont pouvoir stocker à moindre frais la photo numérique de leur titulaire : 500 octets suffisent pour coder un cliché permettant d’identifier une
personne.De plus, la technologie d’encodage et de décodage ne nécessite pas de gros moyens de calculs : un petit processeur comparable à ceux dont disposent les organiseurs suffit. Ainsi, les agents de sécurité n’auront pas besoin de
lecteurs coûteux pour s’assurer de l’identité des personnes contrôlées… en attendant l’intégration de la technologie à des systèmes automatisés de reconnaissance du visage. Le procédé de compression utilisé fait appel aux technologies
d’imagerie vectorielle. L’algorithme décompose les images en motifs géométriques dont la forme et les couleurs peuvent être représentées par des fonctions mathématiques. Sur une photo d’identité, il détache ainsi les contours du visage du fond, les
yeux, les sourcils et le nez de la morphologie générale du faciès… et se contente de 500 octets de formules mathématiques pour décrire correctement l’ensemble. En JPeg, avec un fichier de cette taille, le visage est méconnaissable ; on
n’obtient qu’une mosaïque de gros carrés. L’algorithme de Let It Wave est également supérieur au nouveau format de compression JPeg 2000. Bien que ce dernier rende mieux les détails, il lui faut à lui aussi plus de 500 octets pour encoder
correctement une photo d’identité. Let It Wave entend commercialiser des licences de son invention dès le printemps prochain. Mais on rêve d’autres usages… Embarquée dans des téléphones mobiles-appareils photo, cette technologie éviterait
d’exploser les forfaits de communication en échangeant des clichés à tour de bras.
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