On a tendance à photographier les enfants de notre point de vue surélevé d’adultes. Pris en plongée, l’enfant paraît écrasé. Le premier plan, très souvent le visage, est grossi ; l’arrière-plan, le corps, jusqu’aux pieds, complètement rétréci.L’effet déformant, disproportionné, est certes amusant, mais vite caricatural : l’échelle, les volumes ne sont pas respectés. Pensez donc à baisser votre point de vue, pour vous aligner sur leur ligne d’horizon. Si vous disposez d’un appareil à écran pivotant, tenez-le à bout de bras, l’objectif (l’?”il de l’appareil) placé à leur niveau, et cadrez de dessus, sur l’écran qui sera pivoté à quatre-vingt-dix degrés.Avec l’appareil à la hauteur de leurs yeux, les clichés seront plus détaillés, les ombres, donnant du relief, mieux dessinées, les expressions plus naturelles.Mais quitte à porter un regard déformant, optez plutôt pour celui de l’enfant sur le monde d’adultes qui l’entoure. Rien de plus simple : allongez-vous ou abaissez votre appareil au niveau du sol, en l’orientant un peu vers le haut. Point de vue et perspectives sont ainsi inversés : vu d’en bas, votre enfant apparaît géant. C’est particulièrement drôle pour les tout-petits qui, à quatre pattes dans l’herbe, deviennent des monstres vus avec les yeux d’une fourmi !
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