Encore dans le ventre de sa mère, la jolie petite fri-mousse semble faire coucou à la caméra, pour la plus grande joie de ses parents. Sandrine, enceinte de cinq mois, a vécu cette scène, tout en concédant que l’image n’est pas apparue très nettement sur l’échographie en deux dimensions. Alors, un effort d’imagination lui a suffi pour éclaircir les zones d’ombre.
Les apports de la 3D
Cet effort n’est toutefois plus nécessaire avec l’échographie en 3D, tant la qualité de l’image peut atteindre celle d’une photographie. A condition, bien sûr, qu’elle soit réussie : ‘ Seulement 30 % des échographies en 3D donnent de très belles images ‘, relativise Daniel Moeglin, échographiste féru d’informatique. ‘ Le f?”tus peut avoir les mains devant le visage. Dans ce cas, on ne peut évidemment rien voir. Dans 40 % des cas, le résultat est aussi curieux qu’une échographie en 2D. ‘ Mais ‘ l’image en 3D n’est jamais complète ‘, renchérit Yves Tenaglia, chef du marché de l’imagerie médicale chez le constructeur de matériel Philips. ‘ Le liquide amniotique et le placenta sont des obstacles aux ultrasons. ‘ Or c’est en captant ces ondes que l’image peut être reconstituée à l’écran.
Trois types de sonde
Actuellement, il existe trois manières de procéder. La plus simple suppose l’acquisition d’une sonde manuelle et d’un logiciel, capable de mesurer le volume d’ultrasons. Le praticien doit alors déplacer la sonde de manière très régulière sur la partie du corps à examiner. S’il dévie légèrement la main, les données seront erronées à moins qu’elles ne soient traitées par des ordinateurs spécialisés, comme ceux du constructeur Toshiba, capables de détecter et de corriger ces incohérences. ‘ Avec une sonde manuelle, les chances d’obtenir une belle image sont très faibles ‘, estime Yves Tenaglia.Ces chances augmentent avec une sonde 3D qui possède un ‘ moteur ‘ qui effectue un balayage automatique de la zone. Le praticien n’a alors pas besoin de se préoccuper de la manière dont il déplace la sonde.Mais qu’il s’agisse de l’une ou de l’autre de ces deux sondes, elles ne captent qu’une succession de plans de coupe en 2D, à partir desquelles l’ordinateur construit une image en trois dimensions. De ce point de vue, la sonde matricielle marque une forte avancée technologique. Dernière-née des modèles, elle permet une acquisition en 3D du volume en temps réel, à raison de 8 à 16 images par seconde selon les appareils. Chez nombre de fabricants, elle est encore en phase de développement sous le nom prometteur de ‘ sonde en 4D ‘. Selon Daniel Moeglin : ‘ D’ici deux à trois ans, tous les constructeurs seront à même de proposer des appareils avec lesquels il suffira d’appuyer sur une touche… 3D. ‘Mais à l’heure où les procès à l’encontre des médecins se multiplient, Daniel Moeglin rappelle que la technologie demeure encore impuissante dans le dépistage de nombre de maladies
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