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Assister à la naissance d'un micro...c'est beau
Magiciens du numérique
22 décembre 2005 à 00:00
A l’occasion du dernier festival e-magiciens où se sont retrouvés les jeunes créateurs numériques européens, nous avons rencontré cinq étudiants passionnés. Portraits.
Pour la septième année consécutive, le festival des e-magiciens accueillait fin novembre, à Valenciennes, près de 1 500 étudiants issus d’écoles spécialisées en création numérique. Pendant quatre jours, conférences, débats, tables rondes et projections d’?”uvres multimédias se sont succédé.Une quarantaine d’étudiants ont également planché sur un exercice original : l’animation chaînée. Chaque groupe devait réaliser sur ordinateur une animation de dix secondes. Puis chaque petit morceau de film a été monté bout à bout pour former une ?”uvre unique.Autre performance : la réalisation de mini-sites Web à partir d’un thème imposé. L’art numérique était déployé tous azimuts ! Une excellente occasion de rencontrer quelques-uns des talents de demain
Elle flashe pour le Web Laurie, 23 ans, webmaster
Ne vous fiez pas à sa frêle silhouette, son visage d’ange et sa voix discrète. A 23 ans, Laurie Prévot est une webmaster plus que confirmée. Actuellement en master d’art et technologies de l’image à l’université Paris VIII, elle mène de front la réalisation de sites pour de vrais clients, avec une petite équipe de webmasters indépendants. Parmi ses dernières réalisations : le site Web d’une chanteuse, un catalogue pour une artiste ou encore la réalisation d’un jeu en ligne pour la prochaine édition du Téléthon. Ses études terminées, Laurie espère d’ailleurs poursuivre dans la création de sites Web et de jeux en Flash, tout en restant indépendante : ‘ J’aime créer quelque chose en partant de rien, raconte-t-elle. C’est un métier où il n’y a jamais de routine, où on fait toujours quelque chose de différent. On progresse tout le temps et, dès que l’on termine un site, on commence le suivant en se disant qu’il sera encore mieux. ‘ Et le fait d’être une fille dans un univers souvent très masculin ne la gêne pas, au contraire. ‘ Sur Internet, l’important ce n’est pas votre look ou ce que vous êtes, mais ce que vous pouvez montrer ‘, assure-t-elle. Et entre deux sites, Laurie se penchera peut-être à nouveau sur son site perso. En souriant, elle confie : ‘ Je l’ai retiré de la toile car il était trop moche. Comme quoi, ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés ! ‘
Passionnée de programmation Nathalie, 24 ans, programmeur
Aucun doute, Nathalie Truptil est tombée dans la marmite multimédia dès l’enfance : ‘ J’ai appris à lire sur ordinateur et je me suis immédiatement prise de passion pour l’informatique ‘, lance-t-elle tout sourire. La jeune fille de 24 ans achève ses études aux Beaux-Arts de Cambrai, mais sa vraie passion, ce sont les lignes de code et autres langages de programmation. ‘ Un langage comme le Java semble a priori rebutant, mais il faut avoir un esprit matheux et logique ‘, explique-t-elle. Son projet professionnel est, lui aussi, atypique : après quelques expériences en entreprise, elle voudrait se tourner vers l’enseignement ou la formation. ‘ La programmation reste un milieu fermé. Or j’aimerais le rendre plus accessible, s’enthousiasme-t-elle. Le code n’est pas méchant. Il ne mord pas et n’est pas si compliqué à comprendre ! ‘ La jeune programmeuse est en tout cas une vraie accro : ‘ Lorsque je travaille sur un projet, c’est comme un défi. Je ne compte plus les heures, et je suis parfois obligée de mettre mon réveil pour penser à aller me coucher. Il m’arrive aussi d’oublier de manger. Heureusement, j’ai découvert des repas servis dans un bol. Cela permet de tenir une cuillère d’une main et… de programmer de l’autre ! ‘
Il marie philo et jeux vidéo Matthew, 25 ans, game designer
De la philosophie au multimédia, il n’y a qu’un pas que Matthew Tomkinson a franchi allégrement. Une licence de philosophie et une maîtrise de cinéma en poche, ce jeune homme de 25 ans né au Canada a finalement décidé de s’orienter vers les jeux vidéo, en entrant à l’Ecole nationale des jeux et média interactifs numériques d’Angoulême. ‘ J’ai toujours été passionné par les jeux vidéo, et je me suis dit que cela pouvait devenir mon métier. Et, pourquoi pas, un moyen d’appliquer aux jeux les principes de la philosophie. ‘ Spécialisé dans le ‘ game design ‘ , Matthew s’intéresse surtout à la genèse d’un jeu, de l’élaboration de son scénario aux différents mécanismes qui permettront aux programmeurs de le finaliser. Et la philosophie n’est jamais très loin ! ‘ Elle donne des idées de jeux, car les philosophes ont le chic pour trouver ce qui est amusant dans la vie ‘, argumente-t-il. En bon philosophe, Matthew s’inspire de la vie quotidienne pour trouver des éléments ludiques : ‘ Je suis en train de plancher sur un jeu dans lequel les joueurs devront fermer les yeux, comme s’ils se levaient la nuit et titubaient dans le noir. ‘ En attendant sa sortie, Matthew continue de jouer sur sa console plus de 20 heures par semaine. Pour se justifier, il avance une bonne excuse : ‘ Ce n’est pas vraiment du jeu, plus de la veille technologique. ‘
Il s’enflamme pour l’animation 3D Pascal, 23 ans, infographiste 3D
Né à La Réunion, Pascal Etangsale a vite été attiré par le monde de la 3D. Au point de quitter son île tropicale pour la rigueur du climat de la région parisienne. Etudiant à l’Ecole européenne supérieure d’animation à Orly, il souhaite aujourd’hui devenir infographiste 3D, en d’autres termes réalisateur d’effets spéciaux. ‘ L’animation en 3D est passionnante car, contrairement au cinéma traditionnel, on peut créer en images tout ce que l’on veut avec très peu de moyens, explique-t-il. Un simple ordinateur suffit. Il y a donc moins de contraintes que lors d’un tournage classique. ‘ Mais l’informatique n’est pas une fin en soi pour ce jeune homme enthousiaste : ‘ C’est avant tout un outil au service d’idées. Il faut voir l’animation comme un média qui permet de faire passer des messages en fonction de son humeur, analyse-t-il. Un film peut faire réfléchir, rire, pleurer… ‘ L’animation est aussi une vraie passion : ‘ Pour moi, ce n’est pas vraiment un travail. Tous les soirs, je n’éteins pas mon écran avant 2 ou 3 heures du matin ‘, confie Pascal, qui aime surtout l’animation de visage. Et tout en poursuivant l’apprentissage des divers logiciels et techniques, le jeune homme de 23 ans garde malgré tout la nostalgie de son île : ‘ J’aimerais beaucoup y retourner, mais je ne suis pas certain d’y trouver du travail dans ce domaine. ‘
Comédien de l’imaginaire Yvon, 21 ans, animateur
A 21 ans, Yvon Jardel est étudiant en animation à l’Ecole de l’image des Gobelins à Paris, la plus prestigieuse école d’animation française. Pas question pour autant de prendre la grosse tête. ‘ Le niveau est haut, mais il suffit d’être motivé et de beaucoup travailler ‘, avance-t-il. A l’issue de ses études, Yvon espère travailler dans la réalisation de décors et d’animations pour des films en 3D, ou même des longs métrages. Un bon moyen pour lui de vivre une vocation : ‘ Quand je réalise une animation, j’ai l’impression d’être comédien par procuration. Il faut créer des personnages, raconter des histoires, passer un message. Un vrai travail d’acteur ! ‘ Pour l’heure, Yvon et ses camarades font leurs gammes en enchaînant exercice sur exercice, qu’il s’agisse de films pour la chaîne câblée Canal J ou du générique d’ouverture du prochain festival d’animation d’Annecy. Et l’avenir dYvon semble sans nuage : ‘ Tous les étudiants trouvent du travail à la sortie ! ‘
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