En informatique, il faut parfois savoir attendre. Ne pas se précipiter sur les dernières technologies, aussi alléchantes semblent elles. L’exemple du Wi-Fi est révélateur. Cela fait un an que les constructeurs guettent la ratification
du 802.11n, dernière évolution de la norme de communication sans fil. Techniquement au point, elle promet des vitesses de transfert de 500 Mbit/s (contre 54 Mbit/s pour l’actuel 802.11g). Mais les membres de l’IEEE, l’organisme en charge
de sa définition, s’étripent sur des détails. Certains constructeurs impatients ont craqué et s’apprêtent à commercialiser des produits dits ‘ pré-802.11n ‘ (pré-N). Les cartes et les routeurs de Belkin
(gamme Pre-N True Mimo), Linksys (SRX) ou Netgear (RangeMax MIMO pre-802.11n) s’appuient sur l’une des principales avancées technologiques du futur 802.11n, le Mimo, qui permet de coupler plusieurs antennes afin d’exploiter davantage de canaux.
Résultat : des débits et une portée jusqu’à huit fois supérieurs à ceux du 802.11g, et une compatibilité avec les matériels 802.11b ou -g. Jusque-là, tout va bien. Sauf que les premiers produits certifiés 802.11n, qui sortiront en 2006, ne
seront sans doute pas compatibles pré-N. De quoi se retrouver avec un PC incapable de se connecter aux dernières bornes Wi-Fi. C’est la mésaventure qu’a connue Texas Instruments l’année dernière, avec le 802.11b+. Les ‘ early
adopters ‘ se sont retrouvés fort dépourvus lorsque le 802.11g est venu…
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