Passer au contenu

L’iPod Touch, plus qu’un baladeur !

De l’iPhone, il hérite la puce Wi-Fi et l’écran sensitif, mais il offre d’autres belles surprises. Une réussite néanmoins un peu chère.

Voici donc l’iPod Touch, le poids lourd de la nouvelle gamme de baladeurs d’Apple. Poids lourd, il l’est au sens propre comme au figuré, avec ses 132 grammes (casque inclus) d’acier et de verre. Les poches de chemise ne lui diront pas merci ! Passé cette surprise, ce qui frappe lors du déballage, c’est sa ressemblance avec l’iPhone. A peine moins haut, un peu plus large mais presque deux fois moins épais, l’iPod Touch sort visiblement du même moule que le nouveau téléphone ultrabranché, et ce que l’on voit à l’extérieur se prolonge à l’intérieur : le même écran sensitif couleur de 8,9 centimètres de diagonale, pour une définition de 320 x 480 pixels, le même bouton poussoir unique pour la navigation, la même interface graphique, avec le fameux multi-touch qui permet de zoomer et de dézoomer en glissant deux doigts sur l’écran.Et ce n’est pas tout : l’iPod Touch est Wi-Fi, comme l’iPhone, et pas uniquement pour acheter du contenu sur l’iTunes Store, puisque Safari, le navigateur vedette de la firme, donne accès au Web. Ajoutez à cela un processeur assez véloce (on pourra utiliser dans Safari la position portrait ou paysage et jongler à loisir entre les pages organisées par onglets), et vous obtenez avec l’iPod Touch une parfaite petite tablette Web offrant un répondant inconnu à ce jour dans le monde des assistants personnels. Car c’est bien d’assistant personnel dont on parle. La petite machine d’Apple dispose d’une liaison à Internet, d’un navigateur, d’un répertoire et d’un agenda (uniquement en lecture seule), et même d’une calculette, il ne lui manque qu’un logiciel de courrier électronique pour franchir la limite qui sépare les baladeurs des assistants personnels.Dommage ! Et d’ailleurs, pourquoi avoir prévu un repértoire puisqu’on ne peut pas envoyer un courriel à ses contacts ? (Sauf à passer par un service de webmail mais, dans ce cas, le répertoire n’est pas exploitable en même temps.)

Toute la musique à fond

Côté baladeur, vous ne serez pas déçu. Le petit dernier porte haut les couleurs de la firme : son ergonomie est exemplaire, meilleure que celle des iPod de la génération précédente qui ne souffrait pourtant aucun reproche, et le son Apple est bien là.Après avoir déverrouillé la machine d’un glisser du doigt, on accède à l’écran d’accueil gardi d’icônes-pavés. Un contact sur Musique donne accès à une page agrémentée dans sa partie basse d’onglets dont l’ordre et le choix sont modifiables. Dans ces onglets, on trouve les classiques Liste de lecture, Artistes, Morceaux et Albums (on peut feuilleter les pochettes en mode cover flow si on bascule l’iPod à l’horizontale), plus un dernier onglet qui, justement, s’appelle Plus. C’est par là qu’on accède aux livres audio, aux compilations, aux podcasts et aux listes triées par compositeurs et par genres. On peut composer une liste de lecture directement sur l’iPod, sans recourir au logiciel de synchronisation iTunes sur le PC ou le Mac.De même, le son est aussi bon que celui des précédents iPod. Nos ingénieurs ont mesuré une bande passante de 20 Hz à 20 kHz, ce qui reste très honorable. La puissance de sortie sur la prise casque atteint 102 dB au maximum, un niveau habituel pour la marque. Seul le rapport signal/bruit, à 81 dB, peut sembler légèrement en retrait par rapport aux précédents iPod. En pratique, on aborde là des niveaux de bruit imperceptibles à l’oreille. Le casque, lui, est de bonne qualité et identique à celui des précédents iPod.

Vidéo : toujours pas de Flash

Côté vidéo, l’iPod Touch autorise la lecture des séquences H.264 et Mpeg4 avec des formats de fichiers de types MP4 et Mov. En revanche, pas de WMV ni de DivX. Il est aussi impossible d’acheter des films en ligne, en mode Wi-Fi, le site d’Apple n’en proposant pas. Autre lacune, les films en Flash, tels ceux de You-Tube et de Dailymotion, ne sont pas lus dans Safari. Comme sur l’iPhone, Apple a prévu de contourner cette difficulté, d’ailleurs inhérente à tous les assistants, en orientant l’utilisateur vers une zone spéciale de YouTube où les vidéos sont réencodées pour ces appareils. Un album photos est aussi disponible, mais il est obligatoire de le garnir en utilisant iTunes sur l’ordinateur, l’iPod Touch n’étant pourvu d’aucun dispositif de prise de vue et n’autorisant pas les sauvegardes d’images du Web (ni d’aucun autre document, d’ailleurs).Un mot sur l’autonomie. Elle est, selon les ingénieurs de notre laboratoire, de 24 heures en lecture audio, quand Apple en annonce 22. C’est confortable. Mais attention, si vous conservez la connexion Wi-Fi activée, le scénario est tout autre : la batterie se vide en quelques heures.

L’addition est salée

Enfin, si vous voulez utiliser l’iPod Touch comme disque dur afin d’y transporter des fichiers, passez votre chemin : cette fonction n’existe plus. Quant au prix, 409 euros pour le modèle 16 Go et 309 euros pour le 8 Go, il prête tout simplement à rire… ou à pleurer. Si vous pouvez vous le faire rapporter des Etats-Unis, n’hésitez pas. Le 16 Go vous reviendra à 281 euros, le 8 Go à 211 euros. Déjà mieux !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Maslo