Depuis longtemps, l’industrie musicale se pose en victime du peer to peer. Maniant la carotte et le bâton, les maisons de disques ont jusqu’alors soutenu le lancement de sites de vente de musique en ligne légaux et payants tout en livrant bataille aux pirates et aux logiciels d’échange de fichiers. Leur dernier fait d’armes : le procès intenté à Kazaa, en Australie, dans le but d’obtenir sa fermeture. Parallèlement à ces offensives judiciaires qui, rappelons-le, ont également cours en France , l’industrie musicale semble cependant changer peu à peu son fusil d’épaule. En témoigne l’accord signé récemment aux Etats-Unis entre trois majors (Sony BMG, Universal Music et Warner Music) et l’entreprise Wurld Media qui prévoit le lancement d’un service nommé Peer Impact. Contrairement aux habituelles boutiques en ligne, ce futur réseau d’échange de fichiers, qui devrait être lancé dans le courant du premier trimestre 2005, permettra aux internautes d’aller chiner un titre chez l’un des habitués du service ou dans un catalogue central si le morceau n’est pas encore partagé en toute légalité et sécurité, selon Wurld Media.
Nouvelles règles du jeu
A la différence des actuels systèmes de peer to peer, les utilisateurs ne pourront écouter les morceaux téléchargés, protégés par un système de droits numériques, qu’à condition d’avoir acheté des clés auprès de PeerImpact. Le coût du transfert d’une chanson, dès lors qu’elle est mise en partage sur le réseau, devrait également être à leur charge. De son côté, PeerImpact s’engage à reverser un pourcentage du prix d’achat des chansons aux ayants droit. A l’image des accords signés avec les disquaires en ligne, le service PeerImpact a obtenu la licence pour une partie seulement du catalogue des majors.Reste à savoir si les ‘ pirates ‘, habitués à accéder à un plus large éventail de titres, accepteront de se plier à leur tour à ces nouvelles règles du jeu
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