Le jet d’encre, c’est un fait acquis, est sorti vainqueur de la lutte des technologies en lice pour l’impression photo grand public. Non pas par un manque de qualité de ses concurrents (laser et sublimation), mais parce que le niveau qualitatif atteint par le jet d’encre et surtout le rapport qualité/prix de ses imprimantes en fait la solution de choix pour la photo. Si aujourd’hui cet état de fait paraît évident, il n’en a pas toujours été ainsi, et le temps n’est pas si loin où l’idée que les photos sorties d’une imprimante à jet d’encre pourraient rivaliser avec celles fournies par une imprimante à sublimation aurait fait sourire.Les constructeurs de systèmes d’impression à jet d’encre (notamment le trio HP, Canon, Epson) n’entendent pas s’en tenir là. Jusqu’ici, les progrès techniques du jet d’encre ont eu lieu de façon progressive au fur et à mesure de la sortie de nouveaux modèles, mais sans véritable rupture technologique. Pour la rentrée 2005, le monde de l’impression jet d’encre est retourné à la planche à dessin pour tenter de se réinventer.
HP sort la pompe à encre
Pour sa nouvelle génération d’imprimantes, HP lance un système basé sur une pompe qui assure une circulation de l’encre vers les têtes d’impression, puis récupère l’encre non utilisée, qui est redirigée vers la cartouche. Ce dispositif utilise des têtes d’impression séparées des réservoirs à encre, ce qui assure une meilleure vitesse de déplacement (puisque le poids de l’ensemble en mouvement est plus faible). Ce système aurait pour avantage de réduire la consommation puisque toute l’encre utilisée est réellement envoyée sur le papier, le reste étant réinjecté dans la cartouche. Résultat théorique que nous nous empresserons de vérifier en pratique dès que la nouvelle gamme d’imprimantes HP arrivera dans notre laboratoire de tests.
Canon joue la longévité
De son côté, Canon renouvelle sa gamme Pixma en mettant l’accent sur les encres et les papiers (les nouvelles imprimantes sont, bien sûr, plus rapides que les anciennes, mais cela n’a rien de surprenant). Sous l’étiquette ChromaLife 100, le fabricant nippon va proposer des encres et des papiers annoncés comme pouvant garantir (dans des conditions de laboratoire) une durée de vie de 100 ans en cas d’archivage en album, de 30 ans pour les tirages montés sous verre et de 10 ans pour les tirages exposés directement à lair ambiant. Epson, de son côté, nous réserve quelques surprises pour le mois prochain.
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