Signe des temps, ce sont aussi bien les géants informatiques Microsoft et Apple que des fabricants d’appareils photo qui présentent ce mois-ci de nouveaux baladeurs polyvalents. Olympus tout d’abord, qui éveille notre curiosité en dévoilant deux concepts distincts mais prometteurs. Son Easy Imaging System se veut un labo photo numérique complet et transportable. Il comprend un appareil photo, une station d’accueil, un disque dur externe et une imprimante. L’ajout d’un graveur de DVD est également prévu ultérieurement. Le IR500 est pour sa part un appareil photo ultracompact 4 mégapixels à zoom 2,8x, se distinguant par un écran orientable à 360?’, aux dimensions inédites : cet étrange appendice mesure 2,5 pouces de diagonale, soit 6,35 cm, et s’articule tout autour de l’appareil. Posé sur sa station d’accueil, le IR500 devient ainsi une élégante visionneuse de diaporamas. Ce socle assure également l’interface entre l’appareil, l’imprimante à sublimation thermique PS-100 et l’unité de stockage SH-D100 du même Olympus. Il est alors possible de stocker, puis de visualiser et d’imprimer jusqu’à 40 000 images grâce à un disque dur de 40 Go. L’ensemble reste ouvert, ces périphériques acceptant les normes USB 2.0 et PictBridge.
Des appareils photo à disque dur intégré
Le second système, baptisé m:robe, appartient plutôt au monde des baladeurs multimédias louchant vers la photo. Malgré son look, le MR100 reste un ‘ modeste ‘ lecteur pouvant contenir environ 1 200 morceaux aux formats MP3 et WMA. Plus novateur, le MR500i est un baladeur audio/album photo doté d’un écran de 9,3 cm permettant la visualisation des photos et des vidéos contenues sur son disque dur de 20 Go. C’est aussi un appareil photo équipé d’un capteur 1,2 mégapixel, ce qui le rapproche plus des photophones que des compacts actuels. Ce concept séduisant avait été lancé par le fabricant français Archos, mais avec un succès limité. Espérons pour Olympus que ces boîtiers joliment dessinés rencontrent plus de succès… si le constructeur les distribue dans notre pays ! Comme l’Easy Imaging System, ces produits sont annoncés pour début 2005 et aucun prix n’est communiqué pour l’instant. Dans la même veine, Vivitar annonce le DVR 390 H, un lecteur-enregistreur multimédia métallique au design ultra-plat, séparé en deux parties articulées : lecteur audio-vidéo-photo avec écran de 9 cm, enregistreur vocal et disque dur de 20 Go d’un côté, appareil photo avec lecteur de carte SD de l’autre. Ses 3 millions de pixels lui donnent un crédit supplémentaire et son prix s’annonce plutôt doux : 549 euros.
Des baladeurs bien exploités
Le marché des baladeurs numériques ‘ classiques ‘ qui n’embarquent pas de fonction de prise de vue est lui aussi en pleine effervescence avant Noël, stimulé par la bataille que se livrent Microsoft et Apple. Face au succès planétaire de l’iPod, Microsoft dévoile sa conception des baladeurs de demain : supportant à la fois le son et l’image, ils deviennent compatibles avec Windows Media Center, ‘ surcouche ‘ au système d’exploitation cohérent transformant le PC familial en ‘ centre multimédia domestique ‘. Ces appareils baptisés Portable Media Center permettent d’échanger des données avec un PC ou une machine gérée par Windows Media Center. Microsoft a fait appel à des fabricants de baladeurs pour assurer l’offensive. Les nouveaux Samsung YH-999 (600 euros environ) et Creative Zen PMC (500 euros environ) sont à ce titre plutôt pensés comme des périphériques de stockage nomades, permettant d’enregistrer sur leur disque de 20 Go n’importe quel type de fichiers à partir d’un PC. Un programme alléchant souffrant de quelques limitations de jeunesse, surtout en vidéo : format DivX proscrit, définition de 320 x 240 points, réencodage fastidieux des émissions de télé enregistrées sur PC par Windows Media Center. En outre, ces PMC ne disposent pas d’entrées vidéo et audio, ils sont donc limités à la lecture des données et ne peuvent pas enregistrer.
Photothèque ambulante
Profitant de ces faiblesses, Archos, toujours lui, propose deux appareils concurrents. L’AV400 (600 euros environ), compatible MPeg-4/DivX, est capable d’absorber tous les contenus des appareils du salon sans forcément passer par un ordinateur : programmes télé, images, musique, jeux vidéo seront ainsi transportés pour être visualisés sur les écrans intégrés ou sur un poste de télévision. Le Gemini, son petit frère à 400 euros, ne possède pas de fonction magnétoscope. ‘ Il s’adresse aux jeunes friands de musique, mais aussi de vidéo et de jeux ‘, explique Rémi Durand, responsable produit d’Archos. On retrouve, sur un concept proche, l’Epson P2000, annoncé à la Photokina. Album photo électronique équipé d’un superbe écran de 9,7 cm, d’un lecteur vidéo MPeg-4 et audio (MP3/AAC), il vient à point nommé corriger les défauts du précédent P1000. Sa capacité passe de 10 à 40 Go. Il adopte un lecteur de carte SD en plus du slot CompactFlash et son autonomie a été révisée à la hausse. Heureusement, son prix a fondu à 500 euros. Avec ce type de produit, on dispose avant tout d’une photothèque mobile : le pari d’Epson et d’Archos reste de se positionner en complément des appareils de prise de vue plutôt que de vouloir imposer un tout-en-un comme le proposent Olympus ou Vivitar. L’avenir dira laquelle des deux démarches correspond aux goûts du public !
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