Qu’est-ce que c’est, le désimlockage ? L’affreux néologisme, que l’on traduit par déverrouillage, désigne une fonction indispensable pour qui veut changer d’opérateur de manière définitive ou temporaire. Dans le cas d’un séjour à l’étranger, vous pouvez ainsi être amené à déverrouiller votre mobile pour accéder au réseau d’un opérateur local. Mais pourquoi diable constructeurs et opérateurs s’allient-ils pour bloquer les mobiles ? La réponse est avant tout d’ordre économique. Tout acheteur un tant soit peu attentif aura remarqué la différence de prix entre un portable délié de toute offre d’abonnement et le même modèle acquis en pack. Les tarifs varient souvent du simple au double. Et pour cause : soucieux de vendre au plus grand nombre, les opérateurs subventionnent les appareils et se ‘ rattrapent ‘ sur le coût de l’abonnement.Consommateur et opérateur y trouvent leur compte : le premier peut ainsi acquérir un mobile à moindre coût, le second perçoit le manque à gagner via l’abonnement et s’assure que l’abonné n’utilisera pas le réseau d’un concurrent, du moins le temps qu’il récupère ses deniers.L’ART (Autorité de régulation des télécommunications) impose aux opérateurs de rendre gratuit le déverrouillage au bout de six mois. Avant ce délai, la procédure est payante et le montant est laissé à la libre appréciation des opérateurs. Ainsi, un abonné à Orange devra verser la somme de 76 euros, 114 euros chez SFR et… 225 euros chez Bouygues Télécom.
Bien déverrouiller son téléphone…
Passé le délai de six mois, la seule solution légale et gratuite pour désimlocker son téléphone est de contacter son opérateur. Il arrive néanmoins que certains abonnés jouent de malchance. Ainsi l’Afutt (Association française des utilisateurs de télécommunications) a reçu un courrier d’un consommateur qui avait acheté un mobile reconditionné dans une boutique Bouygues. ‘ Sim-locké ‘, celui-ci s’est révélé inutilisable. L’acheteur a dû verser 225 euros pour le déverrouiller, le vendeur n’ayant pas jugé utile de lui spécifier ce détail. Mais qu’on se rassure, ce type d’incident se produit rarement, et l’Afutt observe une baisse des plaintes concernant cette procédure. De son côté, l’ART recommande néanmoins de faire part de la demande de désimlockage par courrier. Cette solution permet d’éviter l’attente souvent nécessaire pour entrer contact avec le service clients.Pour désimlocker votre mobile, vous pouvez aussi vous munir d’un câble et d’un logiciel. Et si le bidouillage n’est pas votre fort, quelques sites Internet et certaines boutiques proposent d’effectuer la procédure à votre place moyennant environ 15 euros. Il s’agirait en somme d’une belle affaire, si l’on compare ce coût aux tarifs appliqués par les opérateurs. Reste qu’il s’agit ni plus ni moins d’une pratique commerciale frauduleuse. Le service se révèle avant tout utile aux voleurs de portables de préférence des modèles anciens voire aux acheteurs de portables d’occasion ‘ simlockés ‘.
…et ne pas tomber dans l’illégalité
Certains sites ne font guère mystère de leur manque de transparence. Voici, par exemple, la réponse que fournit l’un d’entre eux à un internaute qui n’a pas réussi à débloquer son portable : ‘ Je suis désolé mais malheureusement certains Sagem MyX5 ne peuvent plus entrer dans le menu hot line… Cependant nos développeurs travaillent et ont bientôt fini de développer une solution de lecture par câbles des fields protégés sur ces nouvelles versions ! ‘Pour rappel, le logiciel interne de l’appareil est la propriété de la société qui l’a conçu et, à ce titre, il est protégé par les lois internationales sur le copyright. Avoir recours à ce type de solution peut entraîner l’annulation de votre garantie
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