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Libérez la musique !

Pourquoi nous signons l’appel du Nouvel Observateur

Poursuivi pour avoir téléchargé et partagé de la musique, un enseignant de 28 ans a été condamné à verser 10 200 euros au titre des dommages et intérêts aux sociétés de défense des ayants droit, ainsi qu’à une amende de 3 000 euros avec sursis. Mais alors que ce jugement venait tout juste d’être rendu, le Nouvel Observateur lançait un appel intitulé ‘ Libérez la musique ‘ pour demander l’arrêt des poursuites contre les internautes téléchargeant illégalement de la musique. Parmi les premiers signataires figurent des artistes tels que Benabar, Jean-Louis Aubert, Keren Ann, Khaled, Matthieu Chedid, ainsi que l’organisme UFC-Que Choisir et l’animateur Ariel Wizman, pourtant porte-parole d’une campagne de sensibilisation aux risques du téléchargement illégal.Nous avons décidé, nous aussi, de signer cet appel, dont nous reproduisons le texte ci-dessous. Nous sommes en effet confrontés en permanence, à Micro Hebdo, à cet insupportable paradoxe : tous les outils permettant le ‘ piratage ‘ (haut débit, logiciels de peer to peer, graveurs, etc.) sont légaux, mais nous ne pouvons en parler (ce qui est notre rôle) qu’en cachant pudiquement l’usage illégal qui en est massivement fait, sous peine d’être accusés d’incitation ou de soutien au piratage. Nous sommes persuadés qu’il faut préserver les intérêts des artistes, mais que cela ne pourra se faire qu’en inventant des solutions adaptées aux nouveaux usages nés du développement d’Internet.Inapplicable autrement que par des ‘ exemples ‘ pris au hasard, la politique actuelle ne fait que rejeter dans la ‘ délinquance virtuelle ‘ des millions de personnes. Cette hypocrisie ­ dont nous nous trouvons malgré nous complices ­ ne peut plus durer !

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Bernard Montelh, Ivan Roux, Stephan Schreiber