Car l’écran LCD au dos des appareils numériques est un accessoire à la fois très utile et extrêmement trompeur. Il donne l’illusion d’un contrôle de tous les paramètres de la photo ; mais s’il est parfait pour juger du cadrage et de la composition d’une image, il n’est ni précis, ni exact pour évaluer deux des paramètres les plus importants : la netteté de l’image et la qualité de son exposition.Ne vous fiez donc pas à l’écran de votre appareil pour juger de la qualité de l’exposition, surtout lorsque l’éclairage de la scène est un peu complexe. Le parfait exemple des limites du contrôle sur écran est fourni par la photo de nuit (ci-contre). Dans une très large mesure, l’histogramme est à la photo numérique ce que le posemètre était à l’argentique.
Impressionnant… mais simple
L’histogramme est un peu intimidant, d’autant qu’il n’existait pas avec la photo argentique ; il n’a pas une allure très créative, ni très artistique. C’est un graphe basé sur une analyse statistique de la répartition des luminosités. Mais nul besoin d’être bon en maths pour l’utiliser !La courbe de l’histogramme dépend de la scène photographiée : il n’existe donc pas de courbe type. Une photo de nuit, par exemple, va donner une courbe avec une partie gauche plus importante (puisque la majeure partie de l’image est composée de zones sombres) ; une photo très contrastée va avoir une courbe concave puisqu’elle contient peu de valeurs moyennes et beaucoup de zones très claires et très foncées, etc. Une photo est correctement exposée lorsque sa courbe s’inscrit parfaitement entre le bord droit (zones claires) et le bord gauche (zones sombres). Si la courbe s’arrête brutalement avant le bord gauche, cela signifie qu’il n’y a pas de zone sombre enregistrée ; s’il en est de même sur le bord droit, cela signifie que les hautes lumières ont disparu.
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