Pour la majorité des mélomanes, ces disques sont semblables à ceux de leur discothèque. La seule différence, c’est qu’ils ne peuvent être copiés. Ils sont même illisibles sur un PC ou un Mac. Leur qualité est aussi un peu moindre. En
effet, ils ne respectent pas toujours la norme du Red Book, de Philips et Sony les inventeurs du CD. Ces mesures ont provoqué un tollé chez les associations de consommateurs. L’UFC-Que Choisir a demandé que ces verrous soient déclarés illégaux,
car ils vont à l’encontre du droit à la copie privée. En attendant une éventuelle décision de justice, nombreux sont ceux qui essaient de déjouer ces protections. Leurs méthodes sont multiples.
Comment ils les détectent
La première indication pour savoir si un CD-audio est protégé se trouve sur sa pochette. Les éditeurs ont désormais adopté un symbole commun qui montre que l’?”uvre est protégée contre la copie. Deux autres symboles
peuvent signaler quant à eux si le CD est lisible uniquement sur une platine CD ou aussi sur un ordinateur.Autre indice : la mention ‘ Will Not Play on PC/Mac ‘ au dos de la pochette (pour la protection Key2Audio) ou une référence à la société ‘ Midbar Tech,
Tel-Aviv, Israel ‘ (pour la protection Cactus Data Shield, qui permet à un CD d’être lu sur une platine ou un PC mais qui ne peut être copié). Cette dernière se distingue également par l’apparition d’un lecteur logiciel
propriétaire, lorsque le CD est inséré dans un PC. Enfin, le logiciel gratuit ClonyXXL est aussi capable d’identifier les protections les plus répandues. Il est l’arme favorite des copieurs.
Comment ils les copient
La copie à l’identique d’un CD-audio protégé est plus un art empirique qu’une science exacte. Les résultats dépendent fortement du matériel employé pour lire le disque ?” certains lecteurs ou graveurs n’y
parviendront jamais ?”, des logiciels utilisés et de leur réglage. Au hit-parade du matériel favori des pirates, les graveurs de Lite-On récents (sortis après novembre 2002), ceux de Plextor et le CRW F1, de Yamaha, ont acquis la
réputation de pouvoir braver la plupart des protections actuelles.Côté logiciel, l’outil préféré des copieurs est CloneCD. Ce programme est gratuit durant 30 jours. Sa configuration peut s’avérer délicate, si bien qu’il vaut mieux utiliser un second logiciel appelé Profiler, chargé de configurer
automatiquement CloneCD en fonction du couple graveur/protection détectée par ClonyXXL (lire ci-dessus).Une fois tous ces éléments en place, la copie s’avère plutôt simple : il suffit de lancer ClonyXXL pour détecter la protection du disque et de transmettre ensuite l’information à Profiler, qui se charge de configurer CloneCD. Ce
dernier procède alors à la copie ‘ bit-à-bit ‘ (protection incluse). La gravure elle-même se fera à vitesse réduite (au mieux à 4X).
Comment ils en extraient des MP3
La méthode la plus simple utilisée par les pour extraire la musique spécialistes de la copie d’un disque protégé consiste à recourir à un lecteur CD tolérant (Plextor, Lite-On…) et au logiciel CloneCD. Il ne s’agit
pas cette fois de graver un second CD mais de réaliser une copie parfaite (une image dans le jargon) sur le disque dur, sous forme d’un fichier au format CloneCD. Cette image peut alors être ‘ montée ‘
(chargée) dans un lecteur de CD virtuel, livré avec le logiciel, reconnu par l’ordinateur comme n’importe quelle unité de disque, à la différence près qu’elle est très tolérante vis-à-vis des protections.Une fois l’image montée, n’importe quel logiciel d’extraction, tel l’incontournable CDex, par exemple, sera capable d’isoler les pistes et de les convertir en MP3. Mais l’outil le plus utilisé par la communauté des
‘ extracteurs ‘ (rippers) demeure Exact Audio Copy, capable d’extraire directement les pistes sans passer par une image. Il ignore bien des protections, à condition de bien savoir le configurer, car il
est plutôt complexe.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.