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Les rediffusions de l’été – Windows 7 : 10 raisons de faire un bide, 10 raisons d’être un succès

Évaluons les facteurs d’échec ou de réussite du nouvel OS. Mauvaise foi ou aveuglement précoce ? A vous de juger !

Les 10 raisons qui expliquent pourquoi Windows 7 sera un échec

1 – Les utilitaires système ne sont plus compatibles
C’est la raison numéro 1 qui fâche. Pourquoi Microsoft a-t-il décidé de changer encore le fonctionnement de son système d’exploitation (OS), au point qu’il soit aujourd’hui quasi impossible de continuer à utiliser sur Windows 7 la licence de son antivirus, pourtant encore valide pendant 18 mois, son logiciel de gravure acquis il y a quelques semaines… La liste est tellement importante qu’il est plus simple de commencer à répertorier les applications compatibles avec Windows 7.

2 – La démultiplication des versions
C’est quoi encore que cette histoire de « 7 Starter, 7 Basic, 7 Home, 7 Intégrale » ? Quatre versions de Windows pour les particuliers ? Qu’il y ait une version pour les netbooks voire plus tard pour les smartphones passe encore ! On comprend la nécessité – même pour Microsoft – de gagner de l’argent.
Là n’est pas la question. Mais, au fond, c’est quoi cette version Basic ? A quoi sert de proposer une version intégrale, qui dans les faits restera confidentielle ? Si c’est pour une fois encore brider Windows pour le commun des mortels, comme sur Vista, en supprimant la possibilité de récupérer les anciennes versions de ses fichiers en cas de mauvaise manipulation. C’est juste inacceptable.

3 – Windows ne bascule pas en tout 64 bits
Qui sait réellement ce qu’est une version 32 ou 64 bits de Windows ? Passé 3 Go de mémoire, il est impératif de passer en 64 bits pour profiter des 4, 6 et 8 Go de mémoire vive embarquée dans la configuration grand public actuelle. Et que croyez-vous qu’il arrive lorsque l’on découvre que tel service de musique (MusicMe), tel navigateur Internet (Google Chrome), tel antivirus (tous) ne sont pas compatibles 64 bits ?
Tandis que d’autres éditeurs, à l’image d’Adobe (Photoshop Ligthroom), d’Apple (iTunes est proposé en 64 bits sans vous poser la question), démontrent que basculer en 64 bits apporte un surcroît de confort et de stabilité. Sans parler de la sécurité qui est améliorée. On comprend qu’un netbook reste en 32 bits pour des raisons de compatibilité. Mais que penser des autres PC ? D’autant que le tarif des barrettes de mémoire a encore chuté ! Raisonnablement, Microsoft loupe avec Windows 7 l’occasion de faire basculer son système en 64 bits. Et cela, c’est juste incompréhensible !

4 – Le mode XP ne fonctionne pas sur tous les PC et avec toutes les versions
Limité à la seule version Intégrale ou Pro de Windows 7, ne tirant partie que de certains PC les plus récents, le mode XP est, pour l’utilisateur, l’assurance de pouvoir continuer à exploiter des applications anciennes (même 16 bits) dans un contexte sécurisé (le mode XP est indépendant de Windows 7).
C’est – au delà des contraintes matérielles – une décision plus marketing que technique qui fait que Microsoft ne proposera pas au grand public le mode XP, c’est-à-dire la licence Windows XP SP3 à tout utilisateur de Windows 7.

5 – Windows n’apporte pas réellement de nouveaux usages
On a beau dire, un nouveau système d’exploitation, c’est l’assurance de pouvoir profiter d’améliorations notoires pour, par exemple, proposer à l’utilisateur de profiter de nouveaux usages informatiques. Avec Windows 7, l’utilisateur a juste le sentiment de pouvoir enfin lire un DVD (pas sur la version Starter) sans être obligé d’installer un logiciel de lecture de DVD, de lire un DivX sans installer un pack de codecs, de pouvoir graver une image ISO sans installer un utilitaires tiers. Bref, Windows 7, c’est juste la politesse que Microsoft n’a pas eue avec Windows Vista. Rien de nouveau, donc, à l’ouest.

6 – Windows 7 n’est pas assez orienté Internet
A l’heure où utiliser un PC sans Internet est aussi utile que d’avoir des vases et de ne jamais y mettre de fleurs, Microsoft n’apporte – en dehors d’Internet Explorer 8, qui par ailleurs tourne aussi bien avec Windows XP qu’avec Vista – rien de nouveau. Certes Windows Live est proposé en téléchargement, mais Windows 7 n’apporte aucune grande innovation de ce côté-là.
 Pas de sauvegarde en ligne de ses données, pas de nouvelles solutions pour fédérer les contenus sociaux, pas d’intégration poussée pour aider à géolocaliser ses données. Bref, à regarder froidement Windows 7, on pourrait croire qu’Internet se résume à un simple navigateur.

7 – Windows 7 n’est qu’un énorme correctif
Pourquoi être obligé de passer à Windows 7, alors que la machine que l’on a chèrement acquise il y a à peine un an tourne avec Windows Vista ? Vista est – au quotidien – abreuvé de correctifs tout comme Windows XP. Pourquoi dès lors changer de système d’exploitation, si ce n’est pour profiter d’un système corrigé qui lui aussi va connaître, et c’est inévitable, des correctifs ?

8 – Windows continue d’être imparfait
Un système d’exploitation est à l’image de ses concepteurs, c’est-à-dire imparfait. Et cette imperfection pour Windows est avérée depuis la toute première version. On n’a jamais vu un OS chez Microsoft qui n’apporte pas son lot de désagréments. Si avec la version 1.0, on ne pouvait pas bouger les fenêtres c’était (dixit) « pour ne pas à avoir à ranger son bureau ».
Et avec cette version de Windows 7, on commence à nous expliquer que si telle ou telle chose n’est plus là comme Windows Movie Maker, c’est pour mieux le télécharger sur Internet. Pas d’intégration du format PDF (qui pour l’heure en 64 bits ne marche pas), pas de prévisualisation, pas de support de tous les formats audio et vidéo. Or, si un système sert à une chose, c’est bien à lire l’ensemble des formats de fichiers actuels. L’imperfection est toujours de mise. On doit toujours installer des utilitaires, des codecs, etc.

9 – Les consommateurs en ont marre d’être pris pour des consommateurs
Pour changer d’OS, il va falloir passer à la caisse. Comment justifier d’avoir payé avec un nouveau PC un OS défectueux et que, pour profiter de Windows 7, il va falloir encore payer ? Certaines mauvaises langues diront que, chez Apple, toute mise à jour se paie.
Souvenons nous, Windows XP SP2 a été une réécriture partielle de l’OS destinée à apporter un niveau de sécurité que Windows XP SP1 n’avait pas, ainsi que le support de technologies qui fonctionnaient mal (le Wi-Fi) ou qui faisaient cruellement défaut (le Bluetooth). Donc la question, de payer se pose quand on est utilisateur forcé de Windows Vista et que ce dernier est lourd et mal conçu.

10 – Les utilisateurs ne changent pas d’OS comme de chemise
Pourquoi diantre un utilisateur de Windows XP ou de Vista va-t-il changer de système d’exploitation ? Même si la mise à jour est simple, Mme Michue n’a pas l’intention d’en changer. Une personne normalement constituée se préoccupe-t-elle aujourd’hui de mettre à jour le firmware de son véhicule automobile, de son téléviseur HD ou de tout autre appareil électronique qui fait l’affaire ?

Les 10 raisons qui expliquent pourquoi Windows 7 sera une réussite

1 – Windows 7 tourne sur tous les PC
Si les utilitaires système ne tournent pas encore ou plus, la bonne nouvelle c’est que Windows 7 s’installe aujourd’hui sans sourciller sur n’importe quelle machine de moins de quatre ans. Pas de soucis non plus pour le faire tourner sur les netbooks et autres variations matérielles autour des processeurs à basse consommation d’Intel. Ou d’ailleurs. Un PC à la peine sous Windows Vista recouvre pleinement ses capacités d’avant (XP). Avec tous les avantages cités dans les points 2 à 10.

2 – Windows 7 apporte une meilleure ergonomie
C’est bête à dire, mais l’ergonomie d’un système d’exploitation, c’est-à-dire les petites astuces apportées pour simplifier l’accès aux fonctions du système, pour aider à manipuler des fichiers dans un PC et entre plusieurs machines comme la gestion des fenêtres sont essentielles. Et ce, que l’on soit ou non un « geek ».
Avec Windows 7, l’architecte en chef du système, Steven Sinofsky, apporte le même savoir-faire que ce qu’il a démontré avec la suite Office 2007. Que l’on aime ou pas, moins de cinq minutes suffisent pour comprendre comment gérer avec habilité fichiers et fenêtres. Bref, c’en est tellement simple que l’on se demande pourquoi d’autres n’y ont pas pensé plus tôt.

3 – Le mode XP garantit la compatibilité des vieilles applications
L’avenir est à la virtualisation ? Ce qui aujourd’hui pose problème pour tout système d’exploitation – ou non estampillé Microsoft –, c’est la compatibilité avec ce que l’on appelle pompeusement l’existant, autrement dit nos vielles applications et nos vieux périphériques, qui font encore l’affaire. Avec le mode XP, Microsoft apporte aux professionnels, comme aux particuliers les plus aguerris, avec la version Intégrale de Windows 7, un système deux-en-un.
Car, en plus de fournir une licence Windows 7, Microsoft apporte une licence Windows XP SP3 qui, pour tourner, s’appuie directement sur les instructions spécifiques des microprocesseurs modernes. Non seulement le mode XP n’a rien à voir avec une énième version de Virtual PC en termes de performances, mais en plus il propose de donner accès aux applications tournant dans une machine virtuelle depuis le bureau de Windows 7.

4 – Le fonctionnement du réseau a été revisité
La gestion des données sans serveur s’est, depuis la version revisitée de Windows 3.11, améliorée d’année en année sans pour autant convaincre. Même avec Windows XP, puis Vista, le partage de ressources (une imprimante, un répertoire de disque, un disque réseau) sans serveur dédié n’a jamais été réellement probant.
Pourtant Microsoft a tout fait, y compris inventer Windows Home Server, un serveur pour le grand public. Mais sans pour autant convaincre. Avec Windows 7, que vos PC soient reliés en Wi-Fi, Ethernet, CPL, un mixte des trois, avec un ou plusieurs routeurs et points d’accès, la fonction « Groupe résidentiel d’ordinateurs » résout tous les problèmes. Du coup, le partage de n’importe quelles ressources est effectuée simplement et de manière sécurisée. Du grand art. Il était plus que temps :

5 – Les pilotes des périphériques ne manquent plus en 32 comme en 64 bits
C’est une autre bonne nouvelle apportée par Windows 7, la même d’ailleurs qui avait était résolue du temps du passage de Windows 98 SE/ME à Windows XP, où les pilotes des périphériques étaient enfin en 32 bits. Une très grande partie des pilotes sont maintenant compatibles en 64 bits. A tel point qu’installer une machine en 32 comme en 64 bits ne pose aucun souci.

6 – Les applications de Windows ont été réécrites
Qu’il s’agisse de la calculatrice, de Paint ou du WordPad, les applications du système ont été réécrites et profitent aussi bien au passage de nouvelles fonctions comme d’une interface, reprise d’Office 2007. Il était temps, mais c’est bienvenu.

7 – Les performances et la stabilité sont au rendez-vous
C’était la question posée avec l’arrivée de Windows 7 : qu’il s’agisse du lancement de Windows, de la reprise de la mise en veille, du transfert de fichiers, voire des performances graphiques, les performances sont au rendez-vous. Et que l’on ne cherche pas à comparer Windows 7 à XP.
Pour mémoire Windows 7 n’a rien à voir en termes de stabilité avec Windows XP, c’est le jour et la nuit. Comme c’est le cas avec Windows Vista (mais comme les performances ne sont pas là). Donc Windows 7, c’est à la fois et les performances et la stabilité. Ajoutez là-dessus que, profiter d’une version 64 bits pour peu que la quantité de mémoire soit là, apporte un confort d’utilisation et un niveau de performances sans égal.

8 – Les constructeurs de PC en ont besoin
C’est bête à dire, mais si Vista n’est pas un argument de vente, la présence de Windows 7 sur un PC l’est, pour les raisons évoquées précédemment. D’autant que les fonctions tactiles – qui sont les évolutions logiques des fonctions tablette PC de Windows XP comme de Vista – permettent d’inventer de nouvelles machines.

9 – Les applications Windows tournent sur Seven
En dehors des utilitaires systèmes, les applications 32 bits de Windows tournent sous Windows et ce aussi bien sur la version 32 que 64 bits. Les jeux vidéo testés offrent le même comportement. Le mode compatibilité, qui n’a rien à voir avec le mode XP exposé ci-dessus, est également étendu à toutes les déclinaisons des versions de Windows, c’est-à-dire au SP1, SP2 et SP3 de XP et Vista. Les applications vont également pouvoir profiter d’évolutions à venir avec DirectX 11 comme de la puissance des processeurs graphiques, par exemple, pour encoder une vidéo.

10 – Seven n’est pas Vista, encore moins XP
Rendez à Windows 7 ce qui appartient à Windows 7. C’est un nouveau système d’exploitation revu de fond en comble (le noyau aurait été en grande partie réécrit). Peu gourmand en ressources, graphiquement élégant, ergonomiquement bien pensé, il offre ce que l’on demande en 2009 à un système d’exploitation : se faire oublier pour profiter de l’essentiel, d’Internet, des applications et de la puissance matérielle de sa machine.

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Thierry Derouet