Passer au contenu

Les questions que vous vous posez sur le très haut-débit… et leurs réponses

Changement de matériel, utilité réelle du très haut-débit, répartition géographique… L’arrivée du très haut-débit entraîne pas mal d’interrogations auxquelles nous apportons des réponses.

‘ Que m’apporte le très haut-débit par rapport au haut-débit ? ‘

Pour ceux qui surfent modérément, sans télécharger de gros fichiers, sans regarder de vidéos en streaming (direct), le très haut-débit n’apporte pas grand-chose. Tout juste un peu de confort supplémentaire en
surfant. En revanche, cette montée en débit devrait ravir les amateurs de téléchargement. L’opération sera réalisée quatre à cinq fois plus rapidement, ce qui ouvre la porte aux services de cinéma nouvellement proposés sur le Net, comme la vidéo à
la demande ou le téléchargement de films.

‘ Dois-je changer de modem ou de matériel pour passer du haut-débit au très haut-débit ? ‘

En théorie, non. C’est l’opérateur qui intervient sur la ligne câble ou ADSL. L’opération s’effectue en quelques minutes, et l’abonné n’a rien à faire. Attention cependant, pour bénéficier du très haut-débit, mieux vaut posséder un
modem Ethernet plutôt qu’USB. A signaler : pour les abonnés au câble, un modem Docsis (de dernière génération) est nécessaire.

‘ Je voudrais passer d’un abonnement ADSL 512 à 1024 kbit/s, mais mon fournisseur d’accès refuse. Pourquoi ? ‘

Plus la vitesse de transmission des données est élevée, plus les contraintes techniques sont importantes. Votre ligne téléphonique peut parfaitement répondre aux exigences d’une connexion à 512 kbit/s, mais être insuffisante pour
du 1024 kbit/s. La cause la plus fréquente est l’éloignement trop important entre le central téléphonique et la prise de l’abonné. Pour une vitesse de 512 kbit/s, les données peuvent être envoyées à une distance maximale de 5 km. Elle
se réduit à 3 pour une connexion en 1024 kbit/s.

‘ Pourquoi les fournisseurs d’accès ne proposent-ils des offres à très haut-débit que sur un nombre limité de villes ? ‘

Le développement d’offres ADSL à très haut-débit va de pair avec l’avancement du dégroupage, autrement dit l’ouverture du réseau à la concurrence. Les opérateurs de télécommunications ont désormais la possibilité de développer leurs
propres infrastructures, un privilège réservé, il y a encore peu, à France Télécom. Cette maîtrise du réseau leur permet de faire leurs propres choix technologiques, de services, de tarifs, etc. Mais le dégroupage est une opération longue et lourde
en investissements. Les opérateurs procèdent progressivement au raccordement des villes sur leur réseau. Aussi, certains fournisseurs d’accès peuvent-ils déjà commercialiser une offre à 2 Mbit/s dans une agglomération donnée, et un concurrent
la proposer six mois plus tard, voire l’écarter de son déploiement.Pour savoir si vous pouvez bénéficier d’un abonnement très haut-débit, consultez la carte de dégroupage disponible sur les sites des fournisseurs d’accès. Vous pourrez aussi obtenir cette information à partir de votre numéro de
téléphone et de votre code postal : ces renseignements vous sont demandés avant d’entamer toute démarche d’inscription en ligne.

‘ Les offres d’abonnement mettent en avant des débits de 1024/256 kbit/s, ou de 2 048/256 kbit/s. Vais-je vraiment disposer d’une telle vitesse de
connexion ? ‘

Les débits annoncés sont des valeurs maximales théoriques. Vous verrez souvent la mention ‘ jusqu’à ‘ précéder les chiffres des débits. Dans la pratique, vous pourrez atteindre la vitesse
de connexion annoncée par votre fournisseur d’accès. Mais sans être à l’abri de déconnexions ou de chutes de débit. Plusieurs facteurs, comme la qualité de la ligne de l’abonné dans le cas de l’ADSL, la disponibilité des sites où l’on souhaite
télécharger des fichiers, mais aussi l’engorgement du réseau influent sur la vitesse de connexion.

‘ Comment puis-je contrôler mon débit ? ‘

Il existe sur le Net des sites pour contrôler son débit en upload (envoi des données de votre poste) et download (réception des données). Il suffit de se connecter au testeur mis à
disposition. Verdict rendu en quelques secondes. Rien ne vous empêche de réaliser le test à plusieurs reprises et sur différents sites :


www.60millions-mag.com/testeur


www.alaide.com/tools/speedtest/outils_speedtest.php


http://bw.sdv.fr


www.zdnet.fr/services/speedtest/speedtest.htm

‘ Peut-on espérer un débit encore supérieur ? ‘

Oui, et dans un proche avenir. En Belgique, l’opérateur national Belgacom propose un débit ADSL à 3,3 Mbit/s. En France, le câblo-opérateur Noos propose depuis peu du débit à 2 560 kbit/s, mais il pourrait déjà
techniquement offrir du 10 Mbit/s. Tiscali prépare une offre commerciale à 4 Mbit/s pour la fin de l’année et le FAI affirme pouvoir techniquement monter jusqu’à des débits de 8 Mbit/s. Il n’est pas le seul : neuf telecom
travaille à offrir des débits plus importants. Des offres s’étalant de 4 à 8 Mbit/s devraient être proposées avant la fin de l’année.

‘ Y a-t-il un avantage pour les jeux en réseau ? ‘

Non, que le débit soit de 512, 1024 ou 2 048 kbit/s n’a aucune incidence sur le ping (temps de latence) cher aux joueurs en réseau sur Internet. Toutefois, il est à noter que les propriétaires de la
Freebox pourront effectuer des réglages et jouer en mode FastPath, c’est-à-dire avec un ping réduit.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hervé Cabibbo et Coralie Cathelinais