Depuis cinq ans, c’est le boom : les grandes salles de spectacle y font souvent appel, les comédies musicales et concerts géants ne peuvent plus s’en passer, les grandes boîtes de nuit s’y sont toutes converties en masse. De quoi s’agit-il ? De la lumière assistée par ordinateur. Dans les stades, elle fait vire-volter jusqu’à 130 projecteurs en rythme pour fêter l’arrivée du chanteur sur scène. Dans les discothèques, elle sculpte la fumée artificielle au laser et fait danser des vignettes multicolores sur le sol. Dans les salles de spectacles, elle sert à créer de superbes ambiances lumineuses autour des acteurs et des danseurs. Elle s’impose même de plus en plus dans les musées et les autres monuments publics.Il faut dire que l’ordinateur apporte des possibilités créatives insoupçonnées aux éclairagistes : il coordonne le balai de centaines de projecteurs, minute les cascades de lumière, cale les changements de couleurs sur la musique, projette des dessins au laser, etc. Un éclairage programmé sur ordinateur tourne quasiment tout seul. Mieux : les éclairages peuvent être conçus et testés à l’avance, sans placer le moindre projecteur. Le groupe Pink Floyd fut le premier à s’intéresser aux possibilités de l’ordinateur, mais il a fallu attendre les années quatre-vingt-dix pour qu’il soit adopté par les professionnels de la lumière. ‘ Il y a vingt ans, se rappelle François Gaunand, éclairagiste de danse, nous étions trois à piloter les lumières en régie. Le premier récitait les réglages, le deuxième les effectuait et le troisième préparait les éclairages suivants. Cela demandait une énorme concentration. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un régisseur aux commandes et il est plus détendu, car lordinateur se charge du travail ingrat. ‘ Le technicien peut alors en profiter pour descendre dans la salle, observer ses créations et les perfectionner.
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