Filmer en DV : pour la qualité d’image
Le DV est le format d’enregistrement le plus répandu car il équipe tous les caméscopes numériques à cassette depuis quelques années. Lancé en 1995, le DV tient sa grande force de sa qualité d’image, inégalée sur le marché grand public, et de sa compatibilité avec les ordinateurs via la prise FireWire. Abréviation de Digital Video, le DV enregistre une information vidéo de premier choix qui garantit une qualité d’entrée idéale pour une transformation ultérieure en format MPeg ou DivX. La qualité de diffusion sur un téléviseur à tube 4/3 est excellente. Mais la qualité d’image d’un caméscope ne se résume pas à son processeur d’encodage DV. Selon la qualité de l’optique et du capteur CCD, le rendu final des couleurs et de la précision d’un caméscope ne sera pas le même. Ainsi, un Panasonic NV-GS400 (2 000 euros) délivre une image plus piquée et des couleurs plus fidèles qu’un Samsung VP-D101 (450 euros), alors que leur format d’enregistrement et leur définition sont identiques.À savoir : évitez certaines fonctions de votre caméscope qui contribuent à dégrader l’image plutôt qu’à l’embellir. C’est le cas du zoom numérique qui grossit les pixels de l’image et du mode Nuit d’obturation lente qui saccade l’image et la passe en noir et blanc sous prétexte de la rendre plus claire.
Capturer de l’analogique : pour numériser ses vieux films
Vous pouvez numériser d’anciennes cassettes VHS, 8 mm ou Hi8 pour les traiter sur ordinateur et les stocker ensuite sur CD ou DVD. La première méthode consiste à utiliser un caméscope DV muni d’une entrée analogique sur lequel vous branchez votre ancien caméscope Hi8 via un câble analogique. La notice vous explique comment lancer l’enregistrement du caméscope DV (un bouton d’enregistrement spécifique sur le boîtier est souvent prévu). Le film analogique est alors numérisé sur la cassette DV. La seconde méthode consiste à brancher directement le magnétoscope VHS ou le caméscope Hi8 sur l’ordinateur en utilisant soit une carte d’acquisition analogique interne, soit un boîtier externe, ce qui est le plus simple. Ces boîtiers se connectent sur la prise USB 2.0, compressent la vidéo directement en MPeg-1 ou en MPeg-2 pour un stockage ultérieur sur CD ou DVD, et coûtent moins de 100 euros. Seuls bémols : la numérisation d’un film VHS ou Hi8 occasionne une légère dégradation de l’image. La numérisation d’une vidéo Secam (le standard TV en France) s’affiche en noir et blanc avec un logiciel d’acquisition en Pal. Heureusement, les boîtiers d’acquisition actuels commutent tous en Secam. Il faut juste le spécifier dans les paramètres d’acquisition…À savoir :.référez le transfert analogique via la prise S-Vidéo (mini-Din 4 broches) plutôt que la Composite (RCA jaune). Vous obtiendrez une meilleure qualité d’image grâce à un traitement séparé des signaux de luminance (noir et blanc) et de chrominance (couleurs).
Filmer en MPeg-2 : pour l’aspect pratique
Le format MPeg-2 est aujourd’hui présent sur une génération innovante de caméscopes numériques. Sony l’utilise pour ses modèles MicroMV et l’a plus récemment développé pour ses caméscopes DVD. De leur côté, Panasonic et JVC ont choisi d’intégrer du MPeg-2 dans des caméscopes à carte mémoire. Pourquoi un tel engouement pour le MPeg-2 ? Primo, sa qualité d’image est identique au DV, mais avec un poids de fichier deux fois moins lourd. Cela ouvre la voie à de nouveaux supports d’enregistrement pour le caméscope, comme le DVD et la carte mémoire. Secundo, chaque clip MPeg étant un fichier indépendant, on manipule ses vidéos très facilement. Ainsi, le caméscope MPeg-2 permet de visionner un clip instantanément par un système de vignettes qui s’affichent sur l’écran LCD. C’est le cas des caméscopes DVD qui présentent tout le contenu du disque avec une vignette pour chaque séquence. Le format MPeg-2 travaillant par groupe de douze images, il est en effet difficile de faire un montage précis à l’image près. De plus, les logiciels de montage compatibles avec les caméscopes à carte et les caméscopes DVD sont quasiment inexistants. Bref, le caméscope MPeg-2 est pour l’instant destiné aux personnes qui se limitent aux prises de vues.À savoir : le MPeg-2 du caméscope JVC GR-PD1 (version européenne du GR-HD1) a beau bénéficier d’une précision d’image remarquable, son encodage non-standard le rend incompatible avec tous les logiciels de montage classique. Pour un appareil à 4 000 euros, c’est un défaut inacceptable.
Filmer en MPeg-4 : pour de petits souvenirs
Le troisième format d’enregistrement sur les caméscopes est le MPeg-4. Sa définition, sa cadence d’images et son débit sont totalement paramétrables avec un rapport qualité/poids très avantageux. On trouve le MPeg-4 sur les caméscopes enregistrant exclusivement sur carte mémoire, mais aussi sur les caméscopes DV assortis d’un mode photo sur carte. Dans le premier cas, l’image atteint au mieux une définition de 640 x 480 pixels, ce qui est inférieur au DV et au MPeg-2. La compression est si forte que les pixels sont visibles et rendent l’image très médiocre sur un téléviseur. Pour exemple, le Sanyo Xacti C1, qui est le meilleur caméscope MPeg-4 du marché, restitue une qualité semblable à une mauvaise VHS. Et comme la carte mémoire est de faible capacité (16 à 128 Mo), la durée d’enregistrement ne dépasse pas quelques minutes. Bref, le caméscope MPeg-4 est encore un gadget qui ne trouve son utilité que pour de petits souvenirs en vidéo. C’est pourquoi on le trouve intégré dans la plupart des appareils photo numériques.À savoir : le MPeg-4 est un encodeur capable de fort bonnes choses. Si son débit et sa définition sont correctement paramétrés, on obtient une qualité d’image équivalente, voire supérieure au DV. Ce nest pas un hasard si le MPeg-4 est en lice pour la diffusion des chaînes télévisées haute définition.
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