Séduit par les sirènes du haut-débit, vous avez craqué : vous voici bénéficiaire d’une liaison permanente et rapide. Pourtant, votre satisfaction n’est pas entière : vous ne téléchargez pas aussi vite qu’espéré, et les jeux
en ligne ne répondent pas toujours très bien. C’est vrai qu’il y a de quoi s’énerver ! Mais avant de résilier votre abonnement, il peut être intéressant de comprendre comment ça marche.En termes de débit, votre connexion à Internet réagit comme un robinet : plus c’est ouvert, plus vite vous surfez. Mais c’est la différence , ce n’est pas vous qui réglez le débit, mais votre fournisseur d’accès à
Internet (FAI). Or, celui-ci ne peut pas vous garantir un débit constant et régulier : trop de paramètres entrent en jeu, dont la plupart sont hors de son contrôle.La plupart des FAI proposent des abonnements avec un débit allant de 128 kbit/s à 1024 kbit/s. Pour avoir une idée de ce que cela représente, il faut transformer le kilobit (kbit) anglo-saxon en kilo-octet (Ko). Sachant que
1 Ko vaut 8 kbit, un débit de 512 kbit/s correspond à 64 Ko/s. Pour télécharger 1 mégaoctet (Mo), soit 1024 kilo-octets, à 512 kbit/s, il faut donc, théoriquement, 16 secondes (1024/64).Avec une liaison à 128 kbit/s, ce même transfert prendrait 64 secondes. Mais il ne s’agit là que de valeurs théoriques optimales : dans la pratique, le débit chute lorsque plusieurs personnes téléchargent en même temps
le même fichier, puisque techniquement elles se partagent le débit de l’ordinateur serveur.Autre point important : le débit annoncé par votre FAI n’est valable que pour les données entrantes, c’est-à-dire celles qui proviennent d’Internet. Le débit sortant, concernant les données que votre micro envoie vers Internet,
est, lui, bien moindre. Vous pouvez, par exemple, le vérifier lorsque vous envoyez un courriel contenant une pièce jointe : avec un forfait à 512 kbit, l’expédition ne dépasse pas les 16 Ko/s, soit 128 kbit/s !L’explication tient au ‘ A ‘ de ADSL qui signifie ‘ asymétrique ‘. En clair, les débits entrant et sortant sont distincts. De
plus, au début d’Internet, l’utilisateur était plutôt demandeur qu’émetteur de données et les fournisseurs d’accès ont donc privilégié le débit entrant par rapport au débit sortant. Aujourd’hui, c’est de moins en moins vrai et la technologie SDSL
(‘ S ‘ pour ‘ symétrique ‘ qui indique que les débits entrant et sortant sont identiques) pourrait bien supplanter l’ADSL.
Et le ping, dans tout ça ?
Si vous êtes un adepte des jeux, le ping est un élément technique encore plus crucial que le débit. Pour comprendre son rôle, il faut savoir que les données qui circulent sur Internet n’empruntent pas un chemin direct, mais transitent
par plusieurs ordinateurs avant leur destination.Exprimé en millisecondes, le ping mesure le temps pendant lequel les données restent bloquées sur un ordinateur avant de repartir vers le prochain. Plus il est faible, plus vite les données circulent. En conséquence, lorsque deux
joueurs appuient en même temps sur le bouton de tir, celui qui dispose du meilleur ping est le plus rapide, tout simplement parce que l’information de son tir arrive plus vite au serveur que celle de son adversaire.Il faut noter que cette donnée étant très peu volumineuse, le débit de la connexion n’influe que très peu sur la vitesse à laquelle elle arrive à destination. Certains jeux, comme Quake III Arena par exemple, peuvent d’ailleurs
très bien se pratiquer par l’intermédiaire d’une connexion RTC à 56 kbit/s, pour peu que le ping soit bon.A savoir : la première étape des données sur le réseau Internet est le DSLAM le plus proche de chez l’expéditeur. Or, France Télécom a réglé ses DSLAM pour pouvoir connecter un grand nombre de lignes, mais cela s’est
fait au détriment du temps de transit, donc du ping. L’opérateur propose cependant depuis peu une offre spéciale destinée aux joueurs qui, par un simple réglage, améliorent nettement leur ping.Notez enfin que les abonnés au câble bénéficient généralement d’un bien meilleur ping, puisque leur connexion ne passe pas par un DSLAM
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