Une troisième vague de logiciels est sur le point d’arriver dans nos appareils photos numériques, une vague qui s’apparente à un vrai tsunami : nous allons en effet bientôt pouvoir y disposer de la puissance d’un PC, avec des possibilités logicielles qui risquent… de faire exploser la capacité mémoire de notre cerveau, réservée à l’assimilation des modes d’emploi !La première vague a été celle des logiciels de correction grossière des optiques : ils ont supprimé des défauts d’image trop visibles : manque de piqué, déformation en barillet, aberration chromatique, etc. Leur présence a été transparente pour les utilisateurs qui n’ont d’ailleurs jamais su que leurs images étaient améliorées par des logiciels. La deuxième vague, qui a surtout concerné les compacts, a été celle des logiciels d’amélioration des images par rapport à ‘ la normale ‘, comme ce que propose DXO en post-traitement pour les associations objectifs + appareils reflex. La nuance entre les deux types de logiciels est subtile mais, cette fois, les résultats ne cessent de surprendre les utilisateurs. Nous sommes encore dans cette phase, particulièrement pour l’amélioration de la sensibilité utile des appareils : il y a deux ans, une sensibilité exploitable de 400 ISO était exceptionnelle ; aujourd’hui, grâce à un traitement d’image particulièrement soigné, le F30 de Fuji, par exemple, affiche 1 600 ISO utiles, avec les mêmes composants matériels que l’an passé dans le F10. Demain, les fabricants feront encore mieux ; mais pas beaucoup, car le jeu de tous ces logiciels consiste tout de même à tricher sans que cela se voie.La troisième vague de logiciels qui devrait arriver maintenant est celle des corrections d’images optionnelles : correction des déformations de contre-plongée, suppression quasi totale de la profondeur de champ par fusion de plusieurs images prises successivement et automatiquement avec des mises au point différentes… en fait, des fonctions déjà utilisables en post-traitement sur un PC, mais avec un mode d’emploi simplifié. Malgré cette simplification, le danger est de créer des monstres à prise de vues, inutilisables par le public du fait de leur complexité. Où les fabricants décideront-ils de sarrêter ?
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