Sans offrir une meilleure qualité d’image, les caméscopes enregistrant directement sur DVD présentent plusieurs avantages pratiques par rapport aux modèles à cassettes DV.
Oubliez les cassettes DV et les transferts via FireWire ! Avec les caméscopes à DVD, quand vous avez fini de filmer, vous sortez le disque de l’appareil, vous le glissez dans une platine de salon et vous admirez immédiatement vos séquences sur le téléviseur familial ! Plus besoin de rembobiner une bande pour passer d’une séquence à une autre : en un clic de télécommande, vous allez au passage suivant, sans attendre.
Tout est simplifié, du visionnage des séquences au montage vidéo Mieux encore, la plupart des caméscopes à DVD créent automatiquement un menu (simplifié, certes) affichant d’emblée les différentes séquences avec une image en vignette, pour vous aider à sélectionner encore plus simplement le passage que vous voulez regarder. Et la qualité d’image est plus que correcte, ces appareils enregistrant directement en MPeg2, le format de compression vidéo utilisé aussi bien pour le DVD-vidéo que pour la télévision par satellite et la TNT gratuite. Ce système simplifie aussi très sensiblement la récupération des séquences sur ordinateur, si sous souhaitez vous lancer dans du montage vidéo. Pas besoin de brancher le caméscope et de lancer un long transfert. Il suffit là encore d’insérer le disque dans le lecteur de DVD et de copier les fichiers !Autre avantage, vous ne risquez pas en filmant d’effacer par mégarde une séquence précieuse déjà enregistrée, comme cela peut arriver lorsque l’on se cale mal sur la bande avec un caméscope DV : l’appareil n’enregistre que sur la partie vierge du DVD. Bref, comme on le voit, les caméscopes à DVD possèdent plusieurs atouts.Pour autant, ces appareils présentent également quelques inconvénients. D’abord, même s’ils se multiplient ?” la plupart des constructeurs spécialisés dans le domaine disposent désormais d’au moins un modèle de ce type dans leur catalogue ?”, les caméscopes à DVD sont encore peu nombreux sur le marché et, surtout, bien plus chers que leurs homologues à cassettes DV. Les moins onéreux coûtent en effet environ 600 euros, soit le double des modèles DV d’entrée de gamme.
Quel avenir pour ce type de technologie ? Ensuite, l’utilisation du support DVD impose quelques contraintes. La durée d’enregistrement des minidisques utilisés (des DVD de 8 cm de diamètre, compatibles avec les platines de salon) n’excède pas 30 minutes contre 60 en moyenne pour les cassettes DV, ce qui peut s’avérer insuffisant si l’on souhaite filmer en continu un événement assez long, comme une conférence, une cérémonie de mariage ou un concert. Mais les prix de ces petits disques ne sont pas excessifs : on trouve des mini-DVD-R (enregistrables une seule fois) à environ 3 euros pièce et des mini-DVD-RW (enregistrables plusieurs fois) à 4 euros pièce.Autre contrainte liée à cette technologie, il est impératif de ‘ finaliser ‘ le DVD pour pouvoir le lire sur un lecteur de salon. Cette opération, réalisée automatiquement par le caméscope, consiste à créer une table des matières des séquences enregistrées (tant qu’il n’est pas finalisé, un DVD reste illisible sur un lecteur). Le problème, c’est que si cette opération s’effectue en général en une ou deux minutes, elle peut prendre plus de dix minutes sur certains modèles ! Et, sauf en ce qui concerne les modèles Sony, il faut brancher le caméscope sur le secteur pour finaliser le DVD, afin d’éviter qu’une panne de batterie ne vienne interrompre le processus.Mais la vraie question concerne la pérennité des caméscopes à DVD. En effet, on commence déjà à voir apparaître des caméscopes numériques utilisant de la mémoire flash ou un disque dur pour stocker la vidéo, avec, pour avantages, une grande durée d’enregistrement (près de trois heures sur une carte mémoire de 4 Go) et une autonomie très importante (il n’y a pas de moteur à faire tourner). Et il y a fort à parier que ces appareils renverront tous leurs prédécesseurs aux oubliettes dans un futur proche…
Les petits plus qui peuvent compter Tous les caméscopes se rechargent quand on les branche directement sur le secteur, à l’aide de l’adaptateur fourni. Certains modèles disposent d’un chargeur externe indépendant, ce qui permet de remplir une deuxième batterie en parallèle, pendant que l’on filme.
Si tous les caméscopes numériques intègrent un microphone, rares sont les modèles disposant d’une entrée pour micro externe. Cette prise peut pourtant rendre des services pour soigner la prise de son en branchant, par exemple, un micro-cravate.
La plupart des caméscopes à DVD sont livrés avec une télécommande bien pratique pour piloter à distance l’enregistrement ou la lecture. Un plus quand on branche l’appareil sur un téléviseur, pour regarder des séquences comme sur une platine de salon.
Ce qui est important Le taux de grossissement d’un zoom optique (indiqué en nombre de x) est moins significatif que son amplitude exprimée en millimètres en équivalent 24 x 36 (par exemple, 40-600 mm). Le premier nombre, qui correspond à la focale minimale, doit être le plus petit possible (moins de 35 mm) pour filmer en plan large. Le second, renvoyant au mode téléobjectif, doit être aussi grand que possible pour filmer en gros plan des sujets éloignés.
Tous les caméscopes ne gèrent pas le format 16/9 de la même façon. Il faut éviter les modèles utilisant le mode Letterbox, qui consiste à couper l’image avec des bandes noires en haut et en bas (comme sur les téléviseurs 4/3) et privilégier ceux offrant un mode dit ‘ anamorphique ‘ (le seul vraiment adapté aux écrans panoramiques) qui utilisent une plus grande surface de leur capteur pour ‘ élargir ‘ l’image sans perdre d’information en hauteur.
La durée pendant laquelle on peut filmer en continu, écran LCD allumé, varie beaucoup d’un modèle à l’autre (entre 1 h 14 et 2 h 03 sur les caméscopes testés). Certains modèles, encore rares, sont équipés d’une batterie ‘ intelligente ‘ (dite info-lithium-ion) capable d’indiquer précisément la durée restante avant la panne d’alimentation. Dans tous les cas, l’achat d’une seconde batterie est conseillé (compter entre 60 à 100 euros).
Si la finalisation du DVD est une opération simple (il suffit de sélectionner l’option correspondante dans le menu de fonctions du caméscope), elle peut être plus ou moins longue selon les modèles. En général, il faut compter entre 1 et 2 minutes, mais sur certains appareils, elle peut dépasser les 10 minutes ! A vérifier également, la création d’un menu affichant des vignettes, bien pratique pour sélectionner la séquence à lire sur un téléviseur.
Comment nous avons testé La mesure de l’autonomie a été effectuée en enregistrement continu, avec l’écran LCD allumé et réglé en luminosité maximale. Lorsque le mini-DVD-RW était rempli, il était formaté (l’opération dure environ 10 secondes) et l’enregistrement était relancé, sans arrêter le chronomètre.
Pour les tests de qualité vidéo, les ingénieurs de notre laboratoire ont réglé les caméscopes en mode automatique avec stabilisateur d’image et sans zoom numérique. Une prise de vue mêlant passages sombres et lumineux, panoramiques et zoom, leur a permis d’évaluer la qualité du zoom optique mais aussi l’aptitude des appareils à s’adapter à des changements rapides d’exposition. Pour apprécier le rendu d’un tournage en intérieur, ils ont filmé une mire de bruit à faible luminosité, puis analysé la vidéo obtenue pour en tirer une notation sur la sensibilité des caméscopes. Pour le mode photo, une nature morte éclairée par une lumière spécifique a été prise dans la plus haute qualité disponible (caméscope sur pied). Composé de journalistes et d’ingénieurs, un jury a noté les séquences et photos obtenues selon leur netteté et leur rendu des couleurs. Pour évaluer l’efficacité du système de stabilisation d’image, les caméscopes ont été placés sur un agitateur motorisé en filmant une mire spéciale, avec et sans stabilisateur. Les séquences ont été ensuite analysées avec un logiciel développé par le labo.
Afin de mesurer le bruit, les ingénieurs ont placé les caméscopes en position enregistrement dans une boîte isolée avec de la mousse. Puis ils ont analysé le bruit généré à l’aide d’un oscilloscope.
Les choix de l’Ordinateur individuel Canon DC20 : belle image
Classé premier de notre comparatif, ce modèle assez cher (930 euros) se distingue par sa bonne qualité d’image supérieure à celle des autres caméscopes, son autofocus très réactif, et son ergonomie sans défaut. En plus, son capteur de 2,2 millions de pixels en fait un bon appareil photo. Dommage que son autonomie (1 h 14) ne soit pas plus grande.
Sony DCR-DVD105E : bon compromis
Vendu à prix raisonnable (600 euros), ce caméscope, compact et léger, ne démérite pas avec son zoom de grande amplitude (20x), sa qualité d’image très correcte, et son excellente autonomie (2 heures en continu). Sa batterie indique même la durée de fonctionnement restante… Pratique !
A notre avis : Pas de mieux pour l’image En terme de qualité d’image, les caméscopes à DVD n’apportent aucune amélioration par rapport aux modèles classiques de type DV. D’abord, parce que comme sur les appareils photo numériques, ce sont l’objectif et le capteur qui font l’image ?” et pas le support des données… Ensuite, parce que la vidéo est encodée en MPeg2 (comme sur les DVD-vidéo du commerce), un format plus compressé que le DV (une séquence de 30 minutes représente environ 1,5 Go de données en MPeg2 contre 6 Go en DV). Toutefois, même si elle existe, la différence de qualité (due à l’élimination de certaines informations) est quasiment imperceptible sur un écran de téléviseur. C’est surtout pour le montage vidéo que les spécialistes préfèrent le DV, car il autorise une précision à l’image près, sans interpolation, contrairement au MPeg2.
DC20 – Canon : Belle image Gagnant de ce comparatif, le DC20 se distingue surtout par sa qualité de prise de vue. Ainsi, bien que son zoom ne soit pas le meilleur du lot, tant en amplitude qu’en focale minimale, et que son système de stabilisation soit perfectible, comme beaucoup d’autres, ce modèle offre une qualité d’image au-dessus de la moyenne, même par faible luminosité. Son autofocus est extrêmement réactif (seulement 0,81 s pour la mise au point) et c’est le seul modèle de ce comparatif équipé d’une torche pour la prise de vue en intérieur. Compact et léger, il est agréable en main et avec son capteur de 2,2 millions de points, il peut vraiment être utilisé comme un appareil photo d’appoint (la définition maximale des images atteignant 1 632 x 1 224 points, on peut faire des tirages de bonne qualité jusqu’au format 13 x 18 cm). Hélas, il fait payer cher cette qualité, et son autonomie (seulement 1 h 14) est la plus faible de ce comparatif…
Points forts
Qualité d’image Autofocus très réactif Définition en mode photo Torche intégrée
Points faibles
Prix élevé Autonomie faible Amplitude du zoom optique
Prix
930 euros
DZ-GX3100E – Hitachi : Bilan mitigé Proposé à un tarif raisonnable, ce modèle alterne les bons et les mauvais points. Son zoom offre un taux de grossissement très correct (15X), mais avec une focale minimale trop grande (41 mm en équivalent 24 x 36) pour faire des plans larges. La qualité d’image est assez bonne, mais la latence à la mise au point désastreuse, l’autofocus demandant près de 1,6 seconde pour se caler ! Le mode photo profite d’une bonne définition et l’entrée pour microphone facilite la prise de son. Par ailleurs, si l’on apprécie le mode 16/9 anamorphique ‘ élargi ‘ , on regrette l’absence de menu avec vignettes, ce qui ne facilite pas la sélection des séquences quand on regarde le DVD sur un téléviseur. Enfin, l’autonomie est assez faible : seulement 1 h 16 en continu.
Points forts
Entrée microphone Amplitude du zoom
Points faibles
Latence à la mise au point Autonomie un peu faible Pas de menu pour la sélection des séquences
Prix
600 euros
VDR-D250EG-S – Panasonic : Haute sensibilité Voici le seul modèle de ce comparatif doté d’un capteur tri-CCD. Utilisant un capteur par couleur primaire (rouge, vert et bleu), cette technique est censée produire des images de meilleure qualité. Hélas, le VDR-D250EG-S ne fait pas mieux que ses concurrents sur ce plan, sauf en faible luminosité. Pour le reste, il pâtit de la focale minimale trop longue de son zoom optique (47 mm, c’est loin d’un grand-angle) et de son stabilisateur d’image peu efficace. Par ailleurs, il est plus lourd que les autres et la finalisation de DVD est très longue ! Mais son autonomie (1 h 46) est supérieure à la moyenne, sa définition en mode photo très élevée (1 760 x 1 320 points), et c’est l’un des rares à disposer d’une entrée pour microphone externe.
Points forts
Qualité d’image par faible luminosité Autonomie très correcte Entrée microphone
Points faibles
Durée de finalisation du DVD Focale courte trop importante Amplitude du zoom limitée Encombrement et poids élevés
Prix
900 euros
DCR-DVD304E – Sony : Plein les oreilles Comme tous les caméscopes Sony, ce modèle est livré avec une batterie info-lithium-ion indiquant à la minute près l’autonomie restante. Un vrai plus dont tous les constructeurs devraient s’inspirer. Autre particularité du DCR-DVD304E, il est fourni en standard avec microphone surround externe autorisant la prise de son en mode 5.1 : un argument qui pourra séduire les amateurs de home cinéma. Côté image, son zoom optique 12x est pénalisé par une focale courte trop importante (48 mm en 24 x 36). Mais si la qualité est correcte en conditions normales, la précision par faible luminosité et le rendu des couleurs sont perfectibles. A noter : jusqu’au 15 juillet, Sony offre une batterie supplémentaire (d’une valeur de 65 euros) pour un euro de plus.
Points forts
Gestion de la batterie Microphone externe 5.1 fourni
Points faibles
Qualité d’image par faible luminosité Respect des couleurs perfectible Focale courte trop importante
Prix
800 euros
DZ-BX35E – Hitachi : Gros zoom Si le DZ-BX35E ne brille pas par sa qualité de prise de vue, il dispose d’un zoom optique très puissant, avec une grande amplitude (25x) et une focale minimale assez courte (39 mm en équivalent 24 x 36) pour autoriser la prise de vue en intérieur confiné ; on est loin d’un vrai grand-angle, mais c’est mieux que la plupart des autres modèles. Dépourvu de télécommande, ce modèle à 500 euros (le moins cher de notre sélection) ne peut toutefois servir d’appareil photo d’appoint, sa faible définition (seulement 640 x 480 points !) interdisant des tirages papier. Et en l’absence de menu, la sélection des séquences à regarder sur téléviseur n’est guère pratique.
Points forts
Prix bas Amplitude du zoom
Points faibles
Pas de menu DVD pour la sélection des séquences Pas de télécommande
Prix
499 euros
DCR-DVD105E – Sony : Bon compromis A défaut de briller, ce modèle représente un bon compromis compte tenu de son prix très sage (600 euros). Si son mode photo est pénalisé par une trop faible définition (640 x 480 points) qui interdit des tirages sur papier, sa qualité de prise de vue s’avère très correcte, même par faible luminosité. Avec une amplitude de 20x (880 mm au maximum), son zoom se montre polyvalent, bien qu’il souffre, comme la plupart des autres caméscopes, d’une focale minimale trop grande (à 44 mm, on est loin d’un grand-angle). Et son autonomie, qui dépasse les 2 heures, est d’autant plus remarquable que, grâce à sa batterie info-lithium-ion, l’appareil indique le niveau de charge à la minute près. Seul véritable regret, l’absence de télécommande.
Points forts
Qualité de prise de vue Très bonne autonomie Gestion de la batterie
Points faibles
Focale courte trop importante Pas de télécommande
Prix
600 euros
DC10 – Canon : Petit prodige Deuxième de notre classement, ce modèle compact et léger se distingue par sa qualité d’image correcte, notamment pour sa fidélité dans la restitution des couleurs, dans des conditions de lumière normales ?” dommage qu’il ne soit pas aussi brillant par faible luminosité. Autre atout du DC10, la réactivité de son autofocus, qui ne demande que 0,81 s pour la mise au point, comme le DC20 du même constructeur. Le mode photo est aussi convaincant, avec une définition de 1 280 x 960 points autorisant des tirages au format 10 x 13 cm sans effet de pixellisation. Le zoom optique 10x souffre en revanche d’une focale courte trop importante (46,9 mm en équivalent 24 x 36) pour une utilisation en grand-angle. Enfin, comme sur la plupart des modèles de ce comparatif le système de stabilisation d’image n’est pas très efficace.
Points forts
Qualité vidéo en lumière normale Mise au point très rapide
Points faibles
Pas de grand-angle
Prix
770 euros
VDR-D150EF-S – Panasonic : Presque un grand-angle Bien qu’il figure parmi les moins chers de notre comparatif, ce modèle cumule plusieurs records. D’abord, en autonomie, puisqu’il permet de filmer 2 h 19 en continu, écran LCD allumé. Ensuite, il possède un zoom optique d’une amplitude impressionnante (un 30x équivalent à un 35,7-1 072 mm en 24 x 36) avec une focale minimale proche de celle d’un grand-angle ; un atout pour les plans larges, en intérieur confiné notamment. Son système de stabilisation d’image est le plus efficace de notre sélection. Pour autant, le VDR-D150EF-S n’est pas exempt de défauts. Sa qualité de prise de vue est en retrait, les images manquant un peu de précision. Sa définition d’image est trop faible pour tirer des photos sur papier. C’est le seul caméscope à ne pas offrir de vrai mode 16/9 (il se contente du mode Letterbox). Il met près de 10 minutes pour finaliser un DVD, même avec 10 secondes de film. Vraiment pénible !
Points forts
Excellente autonomie Amplitude du zoom Stabilisateur d’image efficace
Points faibles
Qualité d’image en retrait Pas de vrai mode 16/9 Durée de finalisation
Prix
550 euros
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