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Les bonnes affaires de l’été

Avec le D50, Nikon pensait sans doute être le seul à monopoliser la période estivale avec un boîtier reflex appelé (improprement d’ailleurs) ‘ éco ‘. Mais…

Avec le D50, Nikon pensait sans doute être le seul à monopoliser la période estivale avec un boîtier reflex appelé (improprement d’ailleurs) ‘ éco ‘. Mais Pentax avec son *ist DL a décidé de s’inviter à la fête. Après avoir conçu des boîtiers haut de gamme, les constructeurs présentent désormais en ligne de front des appareils plus économiques afin de séduire un plus large public. Ainsi, Nikon propose son D50 à 949 euros. Un prix qui peut paraître encore élevé (vous pouvez le trouver à 850 euros sur certains sites), mais qui indique bien la tendance générale. Les concurrents ne sont pas en reste et Pentax fait de l’?”il aux débutants avec son *ist DL, une version édulcorée du *ist DS.

Une classe ‘ éco ‘ de qualité

Pour des boîtiers labellisés ‘ entrée de gamme ‘, le Pentax *ist DL et le Nikon D50 offrent une finition de qualité. Le dernier, plus ramassé que le D70, tient bien en main. Le *ist DL est plus petit et malgré une alimentation par quatre piles au format AA (ou deux batteries CR-V3), il est également plus léger. Une taille et un poids réduits qui ne nuisent aucunement à la prise en main du reflex. Les viseurs, essentiels pour les reflex, n’ont pas été revus à la baisse. Ils sont relativement lumineux et offrent une couverture de champ suffisante pour viser avec précision. Le Pentax assure un meilleur confort avec un grossissement de 0,85x contre 0,75x pour le Nikon. Mais un confort assez relatif car les indications du viseur sont très petites. À l’inverse, celles du Nikon, plus grandes et plus contrastées, gagnent en lisibilité, facilitant de fait les réglages pour la prise de vue. On regrette qu’aucun des constructeurs n’ait intégré une grille de visée ou l’affichage d’un histogramme d’exposition, des petits plus utiles pour les débutants. Autre tendance sur ces boîtiers : l’écran LCD de grande taille. Sur ce point, le Pentax surpasse son adversaire avec une diagonale de 6,35 cm (230 000 pixels) contre 5,1 cm (110 000 pixels) pour le D50.

Des boîtiers pour débutants

Destinés à séduire un public nouveau d’amateurs de photos, les deux constructeurs ont simplifié l’interface des appareils, misant sur le fait que la plupart des photos seront prises en mode tout automatique. Suivant ce principe, Pentax a ‘ caché ‘ les réglages les plus courants (sensibilité, flash, balance des blancs, rafale, retardateur) sous un bouton ‘ fn ‘ (fonction). Une simplification qui peut vite se révéler irritante pour le photographe qui souhaite s’investir davantage dans les réglages de ses photos. Nikon a attribué plus judicieusement deux fonctions à chaque bouton : prise de vue et mode lecture. Concernant l’autofocus, les stratégies sont différentes. Nikon propose une version améliorée de son système avec à la clé une réactivité surprenante et appréciable, d’autant que la mise au point manuelle, certes possible, n’est vraiment pas praticable. La bague de réglage est ridicule et le viseur inapproprié. Pentax, de son côté, revoit sa copie et propose un autofocus allégé. Sur le terrain, celui-ci patine en faible lumière et on perd patience à appuyer nerveusement sur le déclencheur. Si l’objectif est mieux taillé pour la mise au point manuelle, là aussi le viseur fait vraiment défaut pour une utilisation quotidienne.

De belles images sans retouche

Les images délivrées par les duellistes ne nécessitent pas de retouche sur ordinateur pour des impressions correctes. Les détails des photos sont précis et le piqué très satisfaisant. Les photos sont en effet légèrement accentuées (amélioration des contrastes) pour renforcer l’impression de netteté, une accentuation plus visible d’ailleurs sur les clichés du Pentax. Le rendu des couleurs est très doux chez Nikon, avec une tendance à la surexposition. Pentax opte plutôt pour une sous-exposition (plus facile à retravailler que des hautes lumières saturées) avec des couleurs plus denses et plus flatteuses. Le bruit numérique est bien traité par les deux protagonistes et il est possible de monter la sensibilité jusqu’à 400 voire 800 ISO sans obtenir un patchwork coloré rédhibitoire. Au-delà, le capteur montre ses limites et si le Pentax monte jusqu’à 3200 ISO, les photos sont rarement exploitables.

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Renaud Labracherie