1. Déterminez le cadrage
Le travelling (tout comme le panoramique d’ailleurs) consiste à balayer un champ large sans toucher au zoom. Vous pouvez donc choisir la focale qui vous convient et ne plus toucher à l’objectif. Rien n’empêche d’effectuer un travelling au téléobjectif, mais, en pratique, le grand-angle est l’option la plus confortable. En mode grand-angle, la profondeur de champ est maximale, ce qui vous dispense de modifier la mise au point au cours du déplacement. Si la lumière le permet, utilisez un diaphragme fermé pour optimiser l’étendue de la zone de netteté. Préférez la mise au point manuelle. Elle évite les risques de ‘ pompage ‘ liés à l’autofocus qui cherche à rectifier le point en cours de plan. Vérifiez bien que pendant tout le plan, le sujet reste dans la zone de netteté. Pour cela, pas de secret, répétez le mouvement avant d’enregistrer et n’hésitez pas à faire plusieurs prises.
2. Stabilisez le cadre
Un bon travelling doit être presque invisible pour que le déplacement semble naturel. Qu’il soit avant, arrière, latéral, en plongée ou en contre-plongée, le travelling doit répondre à un impératif incontournable : être stable… sous peine de donner le mal de mer aux spectateurs. Sans matériel prévu à cet effet, la stabilité parfaite n’est pas simple à obtenir. Voici quelques astuces : si vous travaillez à la main, évitez de faire des plans trop longs, réalisez des travellings qui, au montage, n’excèdent pas dix à douze secondes. Ne vous déplacez pas trop rapidement : laissez le temps à vos spectateurs de voir ce qui se passe. Mais il ne faut pas non plus être trop lent, cela risquerait de nuire à la stabilité de votre image. Lorsque vous éloignez de vous votre caméscope, vos bras et vos poignets doivent amortir au maximum les secousses. Si vous devez réaliser un travelling arrière, faites-vous aider par quelqu’un qui, en vous tenant par les épaules, guidera vos pas et vos déplacements. Si vous êtes seul, utilisez la poignée de transport de votre caméscope et marchez de trois quarts.
3. Utilisez le trépied comme contrepoids
Le trépied permet de constituer facilement un disposotif de stabilisation de fortune. Vous l’utiliserez comme contrepoids sans le poser sur le sol. Fixez-le au caméscope et montez la colonne centrale sans déployer le tripode. En tenant l’ensemble d’une main sous la rotule et de l’autre sur la queue-d’aronde, vous obtenez un système qui, par le poids du tripode, amortit notablement la transmission des vibrations. Là encore, veillez à tenir l’ensemble légèrement à distance de façon à ne pas transmettre dà-coups.