Si l’on en croit les maisons de production hollywoodiennes, les copies de DVD-Vidéo représenteraient, pour l’industrie du film, un manque à gagner qui se chiffrerait en milliards de dollars. Et pour cause : le système anticopie intégré dans presque tous les DVD du commerce, et répondant au nom de CSS (Content Scrambling System ou système de brouillage des données), a été rendu obsolète en 1999. C’est cette année-là qu’un Suédois de 15 ans avait inventé DeCSS, un petit utilitaire permettant de casser cette protection, rendant possible la copie des DVD-Vidéo sur les réseaux peer to peer.Macrovision vient d’annoncer une riposte, sous la forme d’une toute nouvelle technologie, baptisée RipGuard DVD. Elle empêcherait 97 % des logiciels de copie connus de fonctionner, les faisant tout simplement planter.Fini les copies ? Pas si simple, car l’avenir de ce procédé n’est pas forcément tracé. Contrairement à la protection CSS, l’utilisation de RipGuard nécessite le paiement d’une licence à Macrovision. De plus, tous les lecteurs de DVD doivent pouvoir lire les DVD qui utiliseront RipGuard. Et même si Macrovision certifie la compatibilité, on se souvient des déboires des formats de CD-Audio anticopie qui, malgré les promesses, se révélaient inutilisables sur bon nombre de matériels. Enfin, les associations de défense de la copie privée risquent fort, du moins en France, de trouver la pilule amère : les supports vierges (CD, DVD, cassettes…) subissent une taxe spéciale destinée aux artistes en contrepartie du manque à gagner dû à… la copie privée. Sera-t-elle maintenue ?
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.