Comme chaque année à l’approche des fêtes, une implacable pandémie va toucher la population. Frappés d’une véritable fièvre acheteuse, des millions d’individus vont s’entasser dans les magasins avec une frénésie frisant l’hystérie
pour remplir leur panier de produits en tout genre. Rien ne résistera à cette terrible razzia. Et rien ne sera trop beau pour donner des preuves d’amour et faire plaisir. Impossible d’échapper à ce sacrifice rituel : entre les publicités et les
catalogues, tout est fait pour pousser à l’achat.D’autant qu’aujourd’hui, il n’est plus impératif de stresser dans les supermarchés bondés, puisque l’on peut faire ses emplettes en ligne, sur des sites marchands plus alléchants les uns que les autres. Les avantages de cette forme
moderne de vente par correspondance sont nombreux : le choix de produits est désormais très vaste (high-tech, culture, électroménager, habillement, alimentation, etc.) ; les boutiques du Web sont ouvertes en permanence (24 heures sur 24,7
jours sur 7) ; les modalités de commande sont simples et sûres ; et les tarifs sont généralement très compétitifs. Toutefois, ces indéniables atouts peuvent se transformer en pièges si l’on n’est pas raisonnable.Car une fois l’effervescence de Noël passée et les stocks des supermarchés épuisés, on peut continuer à flâner tranquillement sur le Web dans ces galeries marchandes virtuelles. Et si l’on n’y prend garde, on peut succomber à la
tentation devant ces rayonnages sans fin débordant de produits : une promotion imbattable, quelques clics, et la commande est passée… Avec le Net, l’achat impulsif pourrait même prendre une nouvelle dimension. Sans parler du sentiment de
frustration que cet étalage infini de richesses pourrait créer chez ceux qui, faute de moyens, devront se cantonner, comme devant les boutiques physiques, à lécher les vitrines en rêvant de jours meilleurs…
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