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Le Wi-Fi envahit nos villes

Les projets de cités numériques se multiplient. La part belle est faite au Wi-Fi, parfois accessible gratuitement, pour accélérer les débits.

Bordeaux a inauguré le 7 juillet dernier son premier point d’accès Wi-Fi sur la place du marché des Chartrons. La gratuité du service résulte d’un accord conclu avec les commerçants bordelais. Moyennant le financement de la mise en place des points d’accès, les boutiques sont référencées sur www.ospot.fr, qui permet de géolocaliser un artisan, un magasin, une administration ou une entreprise. En principe, 50 bornes seront mises en place dans les principaux sites piétonniers, places, esplanades et jardins de la ville d’ici à la fin de l’année.Les Parisiens devraient, quant à eux, pouvoir se connecter en Wi-Fi n’importe où dans la capitale d’ici fin 2007, parfois ?” comme c’est déjà le cas ?” en payant. Bonne nouvelle : la mairie de Paris promet la mise en place d’ici mi-2007 de 400 points d’accès Wi-Fi gratuits dans des lieux publics (bibliothèques, cafés, associations, médiathèques, jardins, etc.).En attendant, les visiteurs du centre Pompidou peuvent profiter d’une connexion Wi-Fi gratuite, limitée à 1 heure et demie.Comme le palais de Tokyo, le centre culturel a confié le déploiement de son réseau Wi-Fi à l’opérateur Ozone, qui dispose d’un réseau couvrant à ce jour près de 45 % de la capitale. Sa particularité : seuls les ‘ pionniers ‘ qui acceptent d’installer chez eux un serveur d’Ozone peuvent bénéficier d’un accès gratuit. Dans le cas contraire, les résidents doivent souscrire un abonnement de 18 euros par mois, et les touristes, payer 1,50 euro l’heure de connexion.Toujours dans le deuxième arrondissement de Paris, l’association d’entreprises Silicon Sentier ambitionne de créer, dès octobre 2006, le premier Quartier numérique.Les passants pourront se connecter dans les espaces publics en Wi-Fi via le réseau de l’opérateur Fon ; les résidents bénéficieront d’un accès à Internet en très haut débit via le raccordement fibre optique des immeubles, opéré par Erenis. Tarifs communiqués en septembre.Rappelons que Erenis propose aux Parisiens dont les logements (40 000 en tout) sont raccordés en fibre optique, des forfaits à 15 ou 30 Mbit/s, avec du triple play à 29,90 euros par mois. Pour sa part, Fon propose à ses utilisateurs soit de partager une partie de leur bande passante en échange d’une connexion gratuite, soit de partager avec Fon le revenu assuré par leur point d’accès, ou enfin d’acheter un Pass à la journée à 3 euros.Bien qu’indépendant de la mairie de Paris, ce projet de quartier numérique est emblématique du plan ‘ Paris ville numérique ‘ présenté récemment par Bertrand Delanoë.Outre la mise en place de réseaux Wi-Fi, la mairie de Paris envisage de fournir du très haut débit ?” jusqu’à 100 Mbit/s ?” par fibre optique à ses habitants et entreprises.Histoire den favoriser le développement, elle a diminué le coût de la redevance versée par les opérateurs télécoms qui ont déjà installé de la fibre dans les égouts (-25 %), ou qui vont la déployer sur les 400 derniers mètres avant les immeubles (-90 %). Reste à savoir si les opérateurs ?” et les internautes ?” suivront.

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Valérie Quélier