Adoptée par le Sénat en mars dernier, la nouvelle loi sur le handicap visuel devrait être examinée en juin prochain par l’Assemblée nationale pour entrer en vigueur début 2005. Le W3C, l’un des principaux consortiums de normalisation des technologies Internet, a publié dès 1999 une liste de recommandations (WAI, Web Accessibility Initiative) permettant de créer des sites utilisables par les personnes atteintes de déficience visuelle. Au minimum, expliquent les documents du centre de ressources et de recherche Accessiweb (www.accessiweb.org) de l’association BrailleNet, les sites devraient pouvoir être consultés à l’aide de ‘ plages brailles ‘ (des systèmes qui transforment les textes en caractères tactiles) et de logiciels traduisant vocalement ce qui est affiché à l’écran. Mais cela exige que l’internaute dispose d’outils spécifiques, surtout destinés aux personnes atteintes de cécité totale. Pour les éditeurs de sites, une autre voie consiste à équiper leurs serveurs d’outils qui reformatent dynamiquement les pages Web. Grâce au logiciel Label View de Visual Friendly, une quarantaine d’organismes français permettent ainsi à leurs visiteurs d’ajuster l’affichage des pages (taille des caractères, couleurs, contraste) en fonction de handicaps, tels que le daltonisme ou la presbytie… Autre possibilité offerte par le système ReadSpeaker de la société suédoise du même nom, joindre aux sites un mécanisme de lecture vocale des pages.Quelle que soit la technique utilisée, la plupart des sites auront besoin d’être partiellement refondus pour s’adapter. Les coûts se chiffrent en milliers, voire en dizaines de milliers d’euros . On peut parier quau 1er janvier 2005, ceux qui auront terminé leur mue seront encore bien rares…
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