À l’approche des fêtes de fin d’année, vous avez difficilement pu échapper aux publicités pour le Blackberry Storm, proposé en exclusivité par SFR, qui ont envahi les écrans de publicité et les panneaux d’affichage. Pour que l’opérateur se lance dans un tel battage médiatique, cela signifie que l’appareil se démarque et est capable de fédérer un large public. Une chose est sûre : c’est la première fois qu’en France un Blackberry cible directement le grand public. Jusqu’à présent, les modèles antérieurs du canadien Research In Motion (RIM) étaient généralement proposés dans le cadre d’offres et d’abonnements professionnels. Même le Bold, l’aîné du Storm (testé dans notre récent comparatif de smartphones, voir l’Oi n?’ 211), n’avait pas connu pareille exposition. Mais, avec le Storm couplé à un abonnement 3G Illimythics, SFR présente sa réponse la plus aboutie à l’offre iPhone d’Orange.Le Storm est sans conteste une réplique à l’iPhone et à son insolent succès : réseau 3G, GPS, appareil photo, fonctions multimédias et bureautiques, interface léchée à grosses icônes… c’est du tac au tac. Même l’écran et le pilotage de l’appareil ont suivi le rythme. En effet, pour la première fois, RIM cède aux sirènes du (quasi) tout-tactile et met de côté le clavier physique alphanumérique qui avait contribué au succès des précédents Blackberry. Subsistent toutefois quelques boutons pour passer ou couper un appel, accéder aux menus, revenir en arrière, régler le son et démarrer l’appareil photo. Mais toutes les autres actions se réalisent en utilisant l’écran. Ce dernier est non seulement tactile, mais il peut aussi se ‘ cliquer ‘ comme une souris, grâce au système SurePress. Concrètement, il faut réaliser une action en deux temps pour lancer une application ou ouvrir un menu : effleurer l’écran pour sélectionner le programme ou l’action, puis effectuer une pression pour valider. L’ensemble de l’écran s’enfonce alors sensiblement, une sensation quelque peu étonnante au départ.
Système de saisie déroutant
Est-ce efficace ? Autant être franc, nous ne sommes pas entièrement séduit par ce système. Sur les bords de l’écran, le clic de validation fonctionne rarement. Certes, il est possible de cliquer ailleurs qu’au niveau de la touche qu’on a sélectionnée, mais ce n’est ni pratique ni intuitif. Nous devons avouer notre préférence pour le système tactile de l’iPhone ou de l’iPod Touch. Sure-Press ne nous semble pas être le meilleur système pour une saisie rapide de textes. Or la réception, la saisie et l’envoi de messages textuels (aussi bien des e-mails que des SMS et des messages instantanés) sont les tâches pour lesquelles le Blackberry a été inventé. Peut-être qu’avec un peu plus de temps et d’habitude, nous aurions apprivoisé cette particularité.Si l’on met de côté cette gêne relative, il faut reconnaître que le Storm est un smartphone de très bonne facture, assez bien conçu et agréable à utiliser. Son interface, bien qu’assez chargée, est réussie ; l’autonomie paraît bonne (près de six heures en communication et quinze jours en veille, selon le fabricant) ; l’affichage est superbe. Et une fois paramétré (ce qui n’est pas toujours évident), le Storm devient un vrai messager de poche. Quelques points nous ont cependant laissés perplexes, tels que l’accès complexe à l’emplacement pour car te mémoire microSD (il faut démonter le capot arrière, heureusement que la fente n’est pas située derrière la batterie !), l’absence de logiciel GPS préinstallé (SFR Find & Go peut être ajouté, mais son usage est payant : 5 euros par mois, ou 1,50 euro pour deux heures d’utilisation ponctuelle)… Mais surtout, le plus gros manque à nos yeux, c’est le Wi-Fi. Il faut obligatoirement surfer ou transférer ses messages en utilisant le réseau 3G, avec les limites qui y sont associées comme le coût élevé et la couverture partielle du territoire. Il se murmure cependant que RIM préparerait un Blackberry 9520 Storm qui serait, lui, équipé du Wi-Fi…
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