On commence à le savoir : certaines modifications apportées par un internaute aux articles publiés sur l’encyclopédie collaborative Wikipedia visent parfois à enjoliver des critiques, effacer des instants de vie peu avouables, promouvoir une idéologie ou encore nuire à la réputation d’une personne. En 2005, un journaliste américain avait ainsi été accusé à tort d’avoir participé à l’assassinat de Robert Kennedy. Jusqu’alors, les fondateurs de Wikipedia s’appuyaient essentiellement sur la vigilance des internautes pour lutter contre ce qu’il est convenu d’appeler du vandalisme. Aujourd’hui, le site Wiki Scanner (http://wikiscanner.virgil.gr/), conçu par Virgil Griffith, pourrait permettre de changer la donne.Cet étudiant américain a développé un système permettant d’identifier en partie un contributeur. Rien de surprenant, se disent les auteurs anonymes qui sont habitués à recevoir le message suivant : ‘ A défaut d’avoir créé un compte utilisateur, vous êtes actuellement identifiable par votre adresse IP ‘. Sauf que l’adresse IP ne dévoile pas en elle-même l’identité de la personne.En fait, le système conçu par Virgil Griffith permet de comparer les adresses IP correspondant aux signatures électroniques des contributeurs avec celles des listes publiques de quelque 30 millions d’adresses IP d’entreprises ou d’administrations aux Etats-Unis.Et voilà comment tout internaute peut facilement vérifier que des membres de la CIA contribuent régulièrement à l’encyclopédie en ligne, ou que la société américaine Diebold, fabricant de machines à voter, a supprimé pas moins de 15 paragraphes dans la notice portant entre autres sur les problèmes techniques ou son soutien financier au candidat Bush.En France, le site Rue89 diffuse les résultats d’une recherche sur les manipulations sur le site français par Nicolas Kayser-Bril. Ce dernier a compté plus de 100 modifications concernant la ville de Levallois et son maire Patrick Balkany, réalisées depuis des PC de la mairie. Consciente que ces vandales peuvent jeter le discrédit sur l’encyclopédie, la présidente de Wikipedia s’est d’ores et déjà réjouie de cet outil, qui pourrait permettre den améliorer la fiabilité
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