L’immense bibliothèque qu’est Internet va s’enrichir du contenu de 15 millions de livres issus de prestigieuses universités anglo-américaines (Stanford, Harvard, Michigan, et Oxford) et de la bibliothèque de New York (voir Micro Hebdo numéro 349-350, page 4). Ces ouvrages, exclusivement anglo-saxons, vont être numérisés d’ici six ans par le moteur de recherche Google, pour un coût de 150 à 200 millions de dollars. De son côté, la Bibliothèque nationale de France (BNF) va numériser, d’ici cinq ans, 3,5 millions de pages de journaux français de la Restauration à 1944, pour un coût de 3,5 millions d’euros. Et ce, en plus des 75 000 ouvrages d’ores et déjà digitalisés par le fonds Gallica.Considérant cette inégalité de moyens, Jean-Noël Jeanneney, président de la BNF, redoute le ‘ risque d’une domination écrasante de lAmérique ‘. Aussi demande-t-il aux Européens de réaliser un grand effort de numérisation des collections pour faire en sorte que la mémoire collective ne soit pas relatée du seul point de vue américain
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