Le HDR-FX1 est un pionnier : il est le premier caméscope grand public à filmer en haute définition. Haute définition… Les mots sont lâchés, même s’ils ne signifient pas grand-chose pour la plupart d’entre nous, car la diffusion TVHD est inexistante en France. Elle correspond globalement à une qualité d’image deux fois plus précise que celle de nos téléviseurs et s’impose déjà au Japon et aux USA comme un standard de diffusion. En France, le parc des téléviseurs plats compatibles HD gagne du terrain dans les ventes et va sans doute s’imposer à terme au détriment du traditionnel téléviseur à tube. Sony anticipe donc sur l’avenir. Le FX1 est le premier caméscope à porter le sigle du HDV (High Definition Video). Ce format haute définition grand public est le fruit d’un consortium établi il y a un an entre Sharp, Canon, Sony et JVC. Le HDR-FX1 est aussi le premier caméscope grand public à intégrer trois capteurs 16/9 natifs (et non 4/3 comme la totalité des autres modèles). Résultat : on bénéficie d’un champ panoramique exceptionnel. L’écran LCD placé à l’avant de la poignée, ce qui est nouveau, est également 16/9 (pas d’affichage de bandes noires).
Qualité d’image stupéfiante
Le résultat en images nous laisse pantois. Le FX1 filme dans une définition de 1 440 x 1 080 pixels, deux fois plus importante que le DV. Nous avons visionné nos rushes sur un téléviseur LCD 40 pouces et le résultat est pour le moins stupéfiant. Comparé à la qualité DV, le HDV fait un bond en avant en terme de précision avec un écart du même ordre que celui entre le Hi8 et le DV. Le HDR-FX1 témoigne aussi d’une excellente colorimétrie. Rien n’est à jeter ! En sensibilité, nous avons poussé le FX1 dans ses derniers retranchements, jusqu’à 3 lux, et obtenu une image parfaitement visible ! Le stabilisateur d’image est aussi performant, surtout sur les bougés horizontaux.Le boîtier reprend la forme générale du Sony VX2100 avec une poignée en surface et un clapet de fermeture d’objectif à la place d’un capuchon.Le boîtier est légèrement plus large, plus long, et surtout plus lourd (deux kilos). Le poignet se fatigue au bout de dix minutes. Sony a donc prévu une épaulière en option. Fait nouveau sur un modèle grand public, la bague de zoom manuel est graduée et possède un cran de butée. On peut ainsi régler manuellement l’iris, l’obturateur et le gain. Deux filtres optiques à densité neutre sont disponibles ; un clignotant indique dans le viseur lequel est requis (1 ou 2) selon l’intensité lumineuse. On contrôle manuellement le niveau sonore du micro stéréo, mais aussi le gain, l’iris et l’obturateur. Tout est mémorisable sur plusieurs profils. Vous pouvez filmer en haute définition sur n’importe quelle cassette miniDV. En revanche, vous ne pourrez pas relire vos films HDV sur un caméscope miniDV. Bien qu’il filme en 16/9 natif, le FX1 peut aussi commuter en DV 4/3 et filmer en définition standard de 720 x 576 pixels, mais cela reviendrait à rouler avec une Ferrari sur des graviers…
Ordinateur puissant, diffusion coûteuse
Le HDV étant un format naissant, nous avons eu des difficultés pour récupérer nos rushesau montage. Au moment où nous écrivons ces lignes, les logiciels officiellement compatibles sont Adobe Premiere Pro 1.5, Ulead Media Studio Pro 7, Pinnacle Liquid Edition 6 et Final Cut Pro HD. Mais il faut télécharger leur plug-in de gestion HDV sur leurs sites Internet pour que le FX1 soit reconnu. Au montage, la manipulation des clips HDV sur la time line requiert 1 Go de mémoire vive et au moins un processeur Pentium 4 à 3 GHz (compression MPeg-2 oblige). Le FX1 peut néanmoins exporter en DV les clips HDV, mais à quoi bon filmer en haute définition pour monter en DV classique ? Reste la question de la diffusion. La sortie composante offre un signal analogique optimal sur un téléviseur plat ou un projecteur vidéo compatible HD. Il faut du coup investir dans toute une chaîne de produits dédiés à la haute définition pour profiter des vertus du FX1. Faites le calcul : 4 500 euros pour le caméscope, 4 000 euros pour le téléviseur plasma, 1 000 euros pour un ordinateur correctement configuré et 800 euros pour un logiciel type Premiere Pro : la facture finale s’élève à 10 300 euros ! Et encore, Sony n’a pas créé de nouveau support pour son dernier caméscope. Pour l’instant…
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