Quelle différence faites-vous dans vos tests entre ‘ précision ‘ et ‘ netteté ‘ ? La précision est-elle liée au bruit, et la netteté au pouvoir séparateur ? Vos tests de qualité optique ne précisent pas non plus à quelles ouvertures les résultat s sont les meilleurs ; or, quand on travaille en priorité ouverture, c’est un paramètre important. En argentique, il suffisait de se caler sur une ouverture moyenne et on avait de grandes chances d’être au meilleur de l’objectif ou de l’appareil. En numérique, il semble que ce ne soit pas aussi simple et que certains objectifs ou appareils donnent le meilleur d’eux-mêmes dès la plus cour te focale…
Pierre LacombeLa distinction entre précision et netteté est la suivante : la précision est une mesure du pouvoir séparateur, effectuée sur une mire ISO constituée de lignes de plus en plus fines (voir pp. 28-29). Celle-ci permet de quantifier la limite de restitution des plus fins détails par le couple objectif/capteur ; elle détermine en quelque sorte la quantité d’information contenue dans l’image. Il n’est donc pas étonnant qu’elle augmente en général avec la définition du capteur. Une bonne précision permettra de faire des agrandissements et des recadrages en conservant un maximum de détails. La netteté est une notion différente, bien qu’elle soit effectivement liée à la précision. Il s’agit d’une mesure des contrastes locaux de l’image, appelés effets de bords car ils se manifestent sur les transitions entre les zones claires et les zones sombres et participent beaucoup à l’effet visuel de netteté. Ils sont dus en partie à la précision du capteur et de l’objectif et à leur ‘ piqué ‘ naturel, mais sont souvent accentués par le logiciel logé dans l’appareil photo. Certains boîtiers permettent d’ailleurs de régler ce paramètre, d’autres sont bloqués sur une netteté exagérée pour compenser le manque de précision de l’objectif. Nous mesurons donc celle-ci sur la mire DXO constituée de points noirs sur fond blanc, en déterminant le nombre de pixels nécessaires pour passer du noir au blanc. Plus les transitions sont brutales, meilleure est la note. Ce paramètre est déjà visible sur de petits tirages, mais les agrandissements trahissent encore plus cet artifice s’il est trop prononcé ! Ces deux mesures, ainsi que celle de l’aberration chromatique et du vignettage sont effectuées à 100 ISO (donc le bruit n’intervient pas ou très peu), à pleine ouverture, puis à F: 5,6, à chaque fois à 3 m (longue focale), puis à environ 1 m (plus courte focale). Les résultats apparaissent sous forme de moyenne pour éviter de compliquer nos grilles de résultats. Comme en argentique, les appareils sont presque toujours meilleurs à F: 5,6 quà la plus grande ouverture.
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