‘ Je souhaite renforcer l’obligation qui pèse sur les fournisseurs d’accès, afin que les logiciels de contrôle parental soient disponibles automatiquement et pour tous ‘. Prononcée à
l’issue de la Conférence nationale de la famille, le 22 septembre dernier, cette phrase de Dominique de Villepin sonne comme un rappel à l’ordre. Et pour cause : selon une étude menée récemment par Médiamétrie, alors que 87 % des
parents d’un enfant de 6 à 15 ans jugent Internet dangereux, seuls 17 % d’entre eux utilisent un dispositif de filtrage ou de contrôle. Pire : près d’un tiers des parents disposant d’un accès à Internet à domicile n’a jamais entendu parler
de tels systèmes, et ce, malgré l’obligation légale faite depuis 2000 aux FAI d’informer leurs clients sur leur existence. Résultat, un amendement à la loi pour la confiance dans l’économie numérique, adoptée en 2004, devrait être déposé
prochainement par le gouvernement. Il prévoit entre autres d’obliger les FAI à fournir automatiquement et gratuitement à leurs abonnés un logiciel de filtrage et de contrôle parental, et à l’activer par défaut. Une solution qui est loin de faire
l’unanimité. Car si les FAI s’y opposent, se plaignant du coût et des difficultés techniques engendrées, les associations de familles sont également loin d’être enthousiastes, estimant que ce n’est pas aux FAI d’éduquer les enfants. L’Unaf (Union
nationale des associations familiales), elle, considère que l’installation automatique de tels logiciels ‘ risque de déresponsabiliser les parents ‘ et plaide pour la mise en place d’une signalétique,
comparable à celle utilisée à la télévision. Une proposition proche de celle émise il y a quelques semaines par le Parlement européen. Dans un projet de recommandations sur l’audiovisuel et la protection des mineurs, celui-ci propose notamment la
création d’un nom de domaine ‘ .kid ‘, rassemblant les sites pour enfants et régulé par une autorité indépendante.
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