Attendre dix minutes, parfois plus, au téléphone qu’un technicien de la hot line prenne l’appel n’est pas en soi un supplice : on écoute d’une oreille distraite le lancinant fond
musical. Sauf que ce temps d’attente vous est facturé et que la note, pour entendre du Vivaldi massacré en boucle, devient vite salée ! Sous la pression des associations de consommateurs, les pouvoirs publics se sont emparés du
dossier… mollement.Les fournisseurs d’accès à Internet, représentés par l’AFA (leur association), sont montés au créneau avec un argument qui laisse pantois : le manque à gagner, si les minutes d’attente devenaient gratuites,
s’élèverait à 14 millions d’euros par an, prétendent-ils. Une somme énorme ? Pas du tout, c’est même dérisoire. Avec environ 7 millions d’abonnés à Internet, cela représenterait un surcoût de 2 euros
par abonné et par an… soit à peine 17 centimes par mois. Qui ne serait pas prêt à payer cette somme ridicule pour s’éviter le risque de devoir débourser vingt fois plus en un seul appel ? Je crois que je viens de réinventer
le principe de l’assurance… et à 17 centimes, je souscris tout de suite !* rédacteur en chef
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