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Le maître des mondes

Pour sa première incursion sur console Wii, le héros emblématique de Nintendo n’avait pas le droit à l’erreur. Le résultat dépasse les espérances. Disons-le tout net…

Pour sa première incursion sur console Wii, le héros emblématique de Nintendo n’avait pas le droit à l’erreur. Le résultat dépasse les espérances. Disons-le tout net : Super Mario Galaxy est un chef-d’?”uvre, même si le scénario s’avère minimaliste, comme d’habitude dans la saga. Ici, c’est la princesse Peach qui a été enlevée par le terrible Bowser, et emmenée aux confins de l’univers. Pour la retrouver, Mario va devoir explorer des dizaines de galaxies, elles-mêmes composées de multiples planètes. Les astres visités diffèrent de par leur taille, leur apparence, mais également par leur population. Certains sont minuscules ?” à peine plus grands que l’astéroïde du Petit Prince. D’autres nécessitent plusieurs minutes pour en faire le tour. Sur les planètes les plus petites, on se retrouve souvent la tête en bas ?” avec, pour résultat, un renversement des commandes de jeu. Ce qui pourrait alors sembler délicat se révèle, au contraire, totalement évident, tant la prise en main est intuitive et immédiate. De plus, la gravité aidant, on ne peut pas tomber dans le vide. En revanche, les astres les plus grands sont en général suspendus au-dessus d’un trou noir. Si vous sortez des limites du terrain, c’est la chute et la mort assurée.

Des univers variés

Le concept de galaxies est une excellente trouvaille. Il permet de proposer des mondes très différents, auxquels on accède par le biais d’étoiles catapultes. Les environnements offrent une richesse et une variété jamais vues dans un Mario ?” même si l’on y retrouve les monstres les plus connus de la saga. Pour s’en débarrasser et progresser, il faut utiliser toutes les aptitudes de la Wiimote. Ainsi, un mouvement de poignet déclenche une attaque circulaire. Et pour tirer sur un ennemi, il suffit de le pointer sur l’écran. De même, on dirige parfois le héros en tenant la manette à plat dans la main et en l’inclinant dans toutes les directions.Et ce n’est pas tout : Mario est régulièrement amené à changer d’apparence pour franchir des obstacles. Il peut se transformer en abeille et voler durant quelques instants, se changer en fantôme pour traverser des parois, ou se muer en ‘ ressort ‘ pour se propulser sur de grandes distances. L’arrivée sur une nouvelle planète est toujours une surprise tant les développeurs on fait preuve d’originalité. A chaque fois, un nouveau défi, une nouvelle façon de jouer relancent l’intérêt.Bien sûr, les graphismes sont magnifiques, et les musiques à la fois envoûtantes et variées. Comme toujours avec les jeux Nintendo, la difficulté est progressive, et les sauvegardes automatiques, très fréquentes, évitent toute frustration. De même, Mario ne dispose que de trois vies pour réussir une mission. Mais de très nombreux bonus disséminés sur le parcours permettent de regagner des points de santé. Enfin, il n’est pas nécessaire de parcourir toutes les planètes pour terminer le jeu. Cela évite de devoir s’acharner sur une planète présentant une difficulté trop importante.

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Philippe Fontaine