Vous avez été 2 millions à vous offrir un GPS en 2007 et, cette année encore, vous allez être nombreux à acheter un tel produit, dont certainement un grand nombre d’entre vous juste avant les vacances. Les constructeurs le savent et se préparent au lancement de leur collection d’été.Mais que peut-on encore améliorer sur un équipement dont la tâche essentielle se résume à vous emmener là où vous voulez ? Au fil des ans, les temps de fix ont été réduits, la représentation en 3D de quelques monuments a été ajoutée et des fonctions de baladeur audio et vidéo ont étendu le domaine d’utilisation de ces petites machines. Que peut-on encore attendre d’un GPS ? A cette question, certains constructeurs commencent à répondre et il faut reconnaître qu’on ne se limite pas au discours marketing. C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, Garmin a présenté un GPS qui, à notre avis, révolutionne la navigation. Techniquement, rien d’extraordinaire : il s’agit de la commande vocale, une fonction déjà mise en ?”uvre sur des produits concurrents.
Pilotage mains libres
La différence avec ce que nous avions pu voir auparavant, c’est que cette fois, on se dispense entièrement de devoir tendre la main vers l’appareil. Le Nüvi 860, c’est son nom, est fourni avec une télécommande à installer sur le volant, et d’une simple pression sur un bouton, on passe en mode vocal. Nous n’avons pas reçu cet appareil pour le tester en conditions réelles d’utilisation, puisqu’il n’est pas encore finalisé, mais nous avons assisté à une démonstration plutôt convaincante. Voici un aperçu du dialogue entre vous, le conducteur du véhicule, et votre GPS :
Vous :‘ Rechercher une adresse ‘
Nüvi :
‘ Quelle ville de France ?’
Vous :
‘ Paris ‘
Nüvi 860 :
‘ Vous avez dit Paris, exact ? ‘
Vous :
‘ Oui ‘
Nüvi 860 :
‘ Quel numéro de rue ? ‘
Vous :
‘ 26 ‘
Nüvi 860 :
‘ 26, c’est bien ça ? ‘
Vous :
‘ Oui ‘
Nüvi 860 :
‘ Quelle rue ? ‘
Vous :
‘ Rue d’Oradour-sur-Glane ‘A ce point, le GPS affiche sur l’écran 26, rue d’Oradour-sur-Glane et demande : ‘ Voulez-vous lancer la navigation ? ‘. C’est ce qu’on pourrait encore reprocher au Nüvi 860, il faut jeter un coup d’?”il à l’écran et valider d’un ‘ Oui ‘ vocal l’adresse de destination qui y est affichée.Le mode vocal fonctionne aussi pour les POI, une commande du type ‘ Rechercher station-service ‘ en est un bon exemple, ainsi qu’avec les fonctions classiques de baladeur multimédia. Voilà donc comment nos habitudes d’utilisateur peuvent évoluer et, avec elles, la sécurité au volant. Il faut avoir en tête que les dernières statistiques en la matière imputent 30 % des accidents de la circulation à des fautes d’inattention de quelques secondes seulement.
Le partage d’informations
L’autre grande tendance du moment, c’est l’amélioration du service rendu, grâce au partage des informations entre utilisateurs. TomTom a initié le mouvement l’été dernier et tous les constructeurs se rallient maintenant à ce principe. L’idée est simple : il n’y a pas mieux placé que les utilisateurs pour relever les modifications de cartographie et, bien sûr, cela ne coûte rien au fabricant de GPS. C’est un peu comme le Web 2.0 : les usagers enrichissent eux-mêmes le contenu.Il y avait, depuis plusieurs mois, Tom Tom Map Share, qui permettait aux utilisateurs de porter des corrections sur leurs propres cartes et de bénéficier des améliorations réalisées par les autres. Il y a maintenant IQ Routes. Avec cette nouvelle technologie, le GPS ne calcule plus vos temps de parcours en fonction des vitesses autorisées, qui correspondent aux panneaux de limitation et n’ont qu’une valeur théorique, mais en se basant sur les moyennes réellement atteintes par les utilisateurs. Il a fallu, pour cela, qu’un grand nombre de possesseurs de GPS TomTom participent sur la base du volontariat à la collecte de leurs trajets, en connectant régulièrement leur appareil sur le site du constructeur.Ce qui est intéressant, outre le concept, que nous n’hésiterons pas à appeler ‘ GPS 2.0 ‘, c’est que les temps de parcours vécus sont évidemment fonction des jours et des heures : à deux heures du matin, on roule toujours mieux vers le centre-ville qu’à six heures du soir. Ce qui l’est moins, c’est que IQ Routes passe justement outre ce ‘ détail ‘. Seuls les jours de la semaine sont pris en compte, et peu importe qu’il soit deux heures du matin en plein mois d’août.Dernière tendance avec laquelle il va falloir compter, les constructeurs de baladeurs et de téléphones, qui veulent aussi leur part du gâteau, sont en train de conquérir à grande vitesse le marché du GPS. L’idée ne vous serait peut-être pas venue naturellement, mais votre prochain GPS pourrait ainsi être un Nokia, voire un Archos ou un HTC. Ces appareils renferment, comme les classiques GPS routiers, une puce pour capter votre position, et parfois une cartographie. Mais pas toujours. Auquel cas, c’est votre mobile, téléphone ou baladeur, qui doit télécharger la carte en fonction de ses besoins. L’avantage ? Etant sur un serveur, cette carte est normalement plus fraîche que celle d’un GPS autonome. L’inconvénient, c’est qu’il faut la rapatrier sur le mobile et que cette opération peut avoir un coût si elle utilise une liaison 3G.Ce qu’il faut retenir de tous ces nouveaux développements, c’est que le GPS, pour sa partie localisation pure, est maintenant marginalisé par l’ajout des services. Ce qui justifie pleinement, pour ces appareils, l’appellation pourtant peu usitée d’assistant personnel de navigation
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